Kata'Haana Nuruodo

Nom : Nuruodo
Prénom : Kata'Haanna
Age : 26 ans
Sexe : Féminin
Race : Chiss



Description mentale :
Kata'Haanna est une Chiss. Pas n'importe quelle Chiss, puisqu'elle est de la maison Nuruodo. En tant que tel, notre troublante jeune femme a hérité de plusieurs aspects psychologiques communs à tous ceux de sa race. Ainsi, elle a hérité d'une grande réserve vis à vis des autres. Ce caractère introvertis, reste dans la moyenne de son peuple, mais passerait pour "extrême" aux yeux de la majorité des autres espèces intelligentes. Elle ressent les émotions, comme tout un chacun, mais ne les affiche ni ne les exprime que très rarement. Véritable dame de glace, lui arracher un sourire est un exploit non moins grand que de ramener un certain Dark Vador à la lumière. Obtenir une expression de haine n'est, par contre, pas du domaine du possible. En effet, sa colère l'enferme dans plus de froideur - si tant est que cela soit possible.

Pour ne rien arranger, Kata'Haanna dispose d'un caractère analytique, qui la pousse à réprimer toute émotion forte - positive comme négative - pour ne pas laisser son jugement s'obscurcir. La voir réagir sous une impulsion soudaine est rare et, de par sa froideur, la chose paraitrait très certainement préméditée. Cet aspect de sa personnalité - couplé aux cours de stratégie et de combat - font d'elle une excellente stratège, autant pour une bataille qu'un simple duel. Son cerveau est probablement pour elle une meilleure arme que son bras. Le revers de la médaille est qu'elle semble accro au détail, analysant tout et n'importe quoi, même quand ça n'a pas lieu d'être.

Paradoxalement, une part d'elle est attirée par l'inconnu et l'irrationnel. Comme tous les Chiss, elle apprécie l'art sous toutes ses formes, mais a de nettes préférences pour les arts visuels et sonores "bruts". Dessin, peinture, gravure, sculpture, sculpture holographique, danse, musique... ce qu'elle aime, tout particulièrement, c'est d'écouter une musique sans parole, pour prêter l'oreille à toutes les sonorités, dissocier les sons les uns des autres, avant de se baigner dans les émotions ressenties - sans aucun contrôle cette fois. Une bonne musique la fera surement plus grimacer qu'un bon amant...
Non qu'elle soit frigide, bien entendu.



Description physique :
L'aspect physique de Kata'Haanna est criant quand à sa nature Chiss. En effet, la peau bleue trahit aisément son patrimoine génétique. Sa peau, cependant, est plus sombre que la moyenne de sa race, lui donnant des allures de princesse obscure. Ses yeux, également, attestent de son appartenance à cette mystérieuse espèce : intégralement rouge, plus sombre que la moyenne également. Un tel regard, bien que commun sur Csilla, reste peu répandu dans la galaxie et a de quoi être intimidant... d'autant qu'on ne peut jamais réellement savoir si la demoiselle vous scrute avec insistance ou si elle regarde ailleurs. Enfin, dernière marque raciale, sa chevelure d'un noir abyssal qui tombe jusqu'au milieu de son dos, frisant légèrement , dont la seule variante réside dans les reflets châtains que révèlent parfois les jeux de lumière.

Mais la dame n'a que ça de réellement commun à ceux de son espèce et elle peut se venter d'être une très, très belle femme. Son corps, né des rêves d'un artiste génial, semble sculpté pour être utilisé. Toute la sensualité de ses courbes - cuisses, hanches, poitrine, lèvres - est un violent appel à la luxure pour les esprits les plus faibles. En effet, comment résister à l'envie de toucher, de caresser, le galbe parfait de ses cuisses, le doux plat de son ventre, l'indécente courbure de ses reins, la fermeté de ses seins...? Bien entendu, ce genre de faible n'a pas tendance à regarder le visage des dames car, dès lors, son enthousiasme risque d'être sévèrement douché. Non pas que le faciès de la demoiselle soit horrible, bien au contraire. Ses traits sont harmonieux, mais son expression reste figé dans une froideur distante, qui semble déjà condamner les pensées qu'éveillent son corps (et ce, sans compter sur l'écarlate peu répandu de son regard). Il faudra alors faire montre de trésors d'imagination pour se représenter cette si appétissante bouche s'arquer en un sourire. Cette silhouette irrémédiablement féminine est également dans la moyenne des tailles, arborant tout de même un bon mètre soixante-dix.

On notera quelques tatouages sous son oeil droit, descendant à la verticale tout le long de sa joue, pour s'arrêter à la courbure de sa mâchoire étroite... pointe de mystérieux mysticisme, évoquant quelques écritures mythiques et inconnues. En vérité, ça ne veut rien dire, les inscriptions n'étant que purement esthétiques. Les plus observateurs d'entre nous noterons deux-trois autres trucs, comme des sourcils non épilé, naturellement fins, sans être pour autant maigres comme la mode le veut sur un certain monde, dans une galaxie lointaine, très lointaine.

En ce qui concerne sa tenue vestimentaire, Kata'Haanna est très friande des longs manteaux, style parka, qui tombent minimum jusqu'à ses chevilles. Les couleurs varient du noir au brun, en passant par le bleu marine ou le pourpre. Du reste, à part des gants de cuir, le reste des vêtements de la demoiselle restent très sobres et "fonctionnels" - si l'on entend par fonctionnel le fait qu'ils soient souples et légers.



Histoire :

La massive flotte impériale, près de trois fois plus importante que celle de l'ennemi, avançait dans le vide sidéral à la poursuite de ses proies. Ses proies, constituées de deux super destroyer stellaires, quatre simple destroyers stellaires, ainsi que quelques frégates, avaient pourtant de quoi résister. Au lieu de ça, il fuyaient un ennemi qui, bien que disposant de moins d'engins géants, se retrouvait avec une marée de frégates et destroyers, prêts à les engloutirs. Le camp minoritaire, bien que disposant d'une flotte consituée de vaisseaux de l'Empire, étaient marqués de curieux blasons qui, eux, n'avaient rien d'impériaux. De toute façon, cette piètre force était vouée à être détruite... Un sourire satisfait aux lèvres, le commendant Tarks croisa ses doigts. Ses yeux bleu acier se rivèrent aux perles de sang qui constituaient celles de son invitée.

"Je crois que vous avez perdu, Haanna."
"Pas encore."
"Allons, votre flotte, même si elle dispose de beaux éléments, n'est pas de taille. Avoir de gros vaisseaux ne suffit pas à gagner et, en l'occurance, vos deux super destroyers stellaires vous ont couté beaucoup trop de ressources pour être capable de faire face à autant de vaisseaux que moi. En plus, mes interdicteurs empêchent toute fuite. Vous devriez abandonner, Haanna."
"Dame Kata'Haanna, s'il vous plait."
"Dame Kata'Haanna, rendez vous à l'évidence, vous avez perdu."
"Commandant, connaissez vous la notion de "vaisseau factice" ?"
"Un faux ? Pourtant les votres son bel et bien consistants, très chère..."
"Ils le sont, mais incomplets. Ce qui veut dire qu'il ne m'ont pas coûté autant de ressources que vous voulez bien le croire. Vous poursuivez des chimères Amiral, votre attention n'est pas concentrée sur le véritable ennemi."
"C'est à dire ?"
"Revoyez vos classiques, Commandant, la "Pince de Thrawn" ne devrait avoir aucun secrets pour un tacticien de votre niveau."

Joignant le geste à la parole, l'invitée leva sa main, une poignée de cartes magnétiques aux symboles divers coincés entre ses doigts bleutés. Les sourcils de l'officier impérial se froncèrent. Sous son regard inquiet, la jeune Chiss disposa ces cartes sur le petit plateau grillagé qui lui faisait face. Aussitôt, plusieurs vaisseaux de guerre apparurent sur la table holographique, à l'arrière de la flotte impériale. Affrontant dès lors une force de puissance égale, et relativement encerclée, l'armada du commandant se retrouva innexorablement grignottée, détruite vaisseaux après vaisseaux, par cette force innattendue et malheureusement trop bien placée. Une fois que le dernier de ses bâtiment fut réduit à néant, vaporisé en quelques pixels de couleurs, la table holographique s'éteignit. L'officier impérial regarda la jeune femme, un instant interdit. Elle, impassible, attendait une réaction de sa part.

"Vos faux super destroyers étaient de parfaits appats bien juteux, face à une flotte comme la mienne. Trop empressé de les éliminer, j'ai utilisé mes interdicteurs pour empêcher leur fuite... ces mêmes interdicteurs que vous avez utilisé pour tirer vos propres vaisseaux de l'hyperespace, directement dans la bataille. Placé à l'arrière de ma flotte, le gros des troupes était alors parfaitement positionné, pour faire un maximum de dégats avant que j'ai le temps de réagir. Dès lors, mes forces se trouvaient inférieures, alors qu'elles devaient etres égales aux votres à la base.
Bravo, dame Kata'Haanna, je n'ai rien vu venir."
"Je vais vous laisser, je rejoins mes quartiers."
"Mais..."
"Bonne nuit Commandant."

Se levant, la Chiss se dirigea d'une démarche lente mais assurée vers la porte. Toujours assis devant la table holographique, l'officier fronça les sourcils, avant de regarder le plateau de jeu désespérément vide. La jeune femme, une fois dans le couloir, accéléra le pas. Les quelques soldats qu'elle croisa se mirent au garde à vous, sans même qu'elle semble les voir. Un tourbillon de pensées tournoyaient dans sa tête... Des souvenirs, pour la plupart, nées du dégoût que lui inspirait cet homme. Cette fois encore, il avait essayé d'immiscer son pied déchaussé entre les cuisses de la belle. Rejetter trop franchement ces avances aurait pu être facheux pour elle, ainsi que pour son père, puisque l'Amiral Tarks était réputé pour sa xénophobie. Le génie militaire de son père ne pouvait décemment pas se développer, avec les postes indignes qu'on lui offrait. Ainsi, pour couper court ses caresses, Kata'Haanna avait décidé de gagner rapidement, histoire de le remettre un peu à sa place.
Quel plaisir de voir sa mine déconfite, alors que sa flotte se faisait pulvériser...
Si Kata'Haanna en était arrivée là, c'était à cause de sa nation bien aimée, les Chiss chers à son coeur. Son père, Koon Nuruodo, membre de la famille Nuruodo, était l'un des responsables de l'armée Chiss. Cependant, la politique de défense de son peuple impliquait que la première attaque ne devait être portée en aucun cas, toujours justifiée par une auto-défense. Malheureusement, son père avait cru bon d'effectuer une frappe préventive sur un monde voisin, qui menaçait sérieusement le système. La menace étouffa dans l'œuf, mais Koon fut déshonoré, puis banni, pour une telle désobéissance face aux principes Chiss. Dès lors, entrainant sa fille dans sa chute, il voyagea de monde en monde, tel un vagabond. Kata'Haanna regrettait le confort de leur planète, ainsi que le luxe d'être un membre respecté d'une des quatre grande maison. Finalement, les talents de tacticien de son père lui permirent de s'engager dans l'armée impériale, directement à un grade élevé. Malheureusement, le racisme du Commandant Tarks rendait toute ascension ultérieure impossible.
Pire, l'officier avait jeté son dévolu sur la jeune Chiss.
Peut être rêvait il de soumettre quelqu'un de si "différent" de lui, autrement que par des ordres, mais par sa simple personne ? Ou peut être est ce qu'il avait envie de voir cet intangible visage exprimer des émotions à son égard ? A cet égard, il lui offrait un niveau de vie bien supérieur à celui qu'elle aurait eu, vivant avec son père - après son exil évidemment - la couvrant de richesses. Peine perdu... Tarks la dégoutait, purement et simplement, de manière irrémédiable.
Perdue dans ses pensées, la jeune femme arriva enfin à ses quartiers.



Nuruodo... Un nom réputé chez les Chiss. Bien que les grandes maisons soient clairement distinctes, n'importe qui peut prétendre appartenir à l'une d'elles sans que quiconque, pas même les plus éminents scientifiques en génétique puissent le contredire. C'est pourtant ainsi que sont dirigés les hommes bleus, par cinq grandes maisons issues des temps immémoriaux. La maison Nuruodo, plus particulièrement, est chargée de gérer la puissance militaire de l'empire Chiss. Chef militaire incontestable et incontesté, le grand manitou de cette foutue baraque dispose quand même d'un statut des plus respectés au sein de la société. Inutile d'être un génie, alors, pour deviner que le frère du maitre de maison est également quelqu'un d'extrêmement révéré... et il en va de même pour sa fille. Kata'Haanna Nuruodo, fille de Koon Nuruodo, était vouée à une vie taillée dans le luxe et l'abondance. L'abondance de nounours, l'abondance de connaissances, l'abondance de tout... sauf de l'affection de son père. Être aussi haut placé dans une telle maison impliquait de lourdes responsabilités et, jusqu'à ses 16 ans, la fille et le papa ne se voyaient que rarement, lors du déjeuner, du diner et même pas à chaque fois qu'il lui assignait de nouveaux cours.
Ses professeurs et domestiques lui étaient plus familier que son propre géniteur...

"Hmpf !"
"Plus haut la garde !"
"J'essaie mais..."
"Ne parle pas pendant que tu te bats, ça te déconcentre."
"Mais vous..."
"Silence ! Moi je suis ton professeur."

Les muscles féminins se tendirent, tandis que la lame s'éleva en diagonale. L'homme abattit son arme, sans pitié pour la pauvre élève qui accueillit le coup en fronçant les sourcils. La petite, moitié moins grande que le gaillard, recula d'un pas en sentant la pression devenir pénible sur son épée d'entrainement. Impassible, le Chiss la força à reculer encore, d'une seule main. Au début, Kata'Haanna avait été impressionnée par son professeur d'arts martiaux. Il l'avait perçu et semblait visiblement en jouer pour faire entrer ses leçons. A 13 ans à peine, la jeune descendante d'un haut dignitaire se devait de savoir se défendre et, petit à petit, elle avait aussi bien appris le maniement de la lame que la manière d'être de son entraineur. Par réflexe, la gamine fit glisser sa main gauche contre le plat de la lame, fléchissant les jambes pour avoir un meilleur appui face à la poussée inexorable du professeur. Professeur qui, sans cesser d'appuyer, débitait son cour :

"Bonne position des jambes, mais tu prends mal ton arme. Ici, c'est bien, mais il faut d'habituer à ne pas le faire. Toutes les lames sont équipées de cellules énergétiques et vibratoires, tu te blesserais dans un vrai combat. Par contre..."

D'une poussée plus violente, il faillit projeter la jeune fille au loin et elle ne parvint à rester les pieds sur terre que grâce à sa posture. Fortement déséquilibrée, il en profita pour pointer son abdomen. Mais Kata'Haanna, contre toute attente, se laissa basculer en arrière en une roulade maitrisée, arrivant un genou à terre. D'un geste grossier, mais précis, elle dévia la lame adverse, tout en dépliant violemment sa jambe fléchie. L'épaule infantile se propulsa en avant, droit dans le ventre masculin. Surpris, le professeur ne put qu'encaisser - sans dommages, le coup. Se reprenant rapidement, il para, feinta, puis toucha la cuisse infantile du bout de son arme. La gamine resta un instant figée, interdite, avant de relâcher les muscles de son corps en sueur, soupirant.

"Touché, jeune fille. C'est bon pour aujourd'hui. Je dois dire que tu t'es très bien défendue cette fois, c'était très bien. Tu commence à faire marcher ta tête un peu, c'est bien."
Tout sourire - rare privilège des enfants Chiss - Kata'Haanna répondit joyeusement : "Merci maitre ! La danse m'aide beaucoup, j'ai compris que mon corps entier pouvait me servir, pas seulement mon arme."
"J'en suis heureux. Un jour tu me battras petite..."
"C'est vrai ?!"
"Bien sûr... Mais on a un peu de temps avant que ça n'arrive."




C'était toujours la même musique : une séance de gymnastique au saut du lit, pour la forme, avant d'aller directement au cours de danse. La danse en elle même variait selon le jour et la jeune Chiss pouvait se vanter de connaitre les bases de toutes les danses galactiques connues... à l'exception de celles nécessitant quelques appendices introuvables chez les humanoïdes - comme des tentacules, des troupes ou des ailes, par exemple. La danse était l'activité favorite de la jeune fille, qui ne se lassait jamais d'apprendre de nouveaux pas, de nouvelles figures, acrobatiques ou non, spectaculaires ou purement technique. Petit à petit, elle développait un style particulier, né de son esprit analytique et de la combinaison de toutes les danses possibles.

A midi, Kata'Haanna allait déjeuner. Seule, la moitié du temps. Cette heure de la journée était, pour elle, la plus triste de la journée. Très jeune, déjà, la Chiss avait compris qu'une grande sale à manger, une table immense, même si elle n'accueillait qu'une, voire deux personnes, n'était en rien répandu et était réservé aux plus riches. De son point de vue irrémédiablement pragmatique, la Nuruodo trouvait dans le luxe un excès proprement inutile.
Avec une heure de solitude, on avait le temps de réfléchir à tout ça.

Venait ensuite la leçon journalière de stratégie. Issue de la maison en charge des armées, savoir mener les troupes à la guerre était tout bonnement impératif, plus encore que de savoir danser, chanter ou même se battre. Ces leçons amusaient Kata'Haanna au plus haut point et elle prenait les choses comme un jeu. Ses professeurs ne lui épargnaient pas la théorie et les corrections de stratégies défectueuses, mais ça ne l'empêchait pas de s'émerveiller devant ces grandes tables holographiques, dépeignant le vide sidéral ou des territoires terrestres, plans, accidentés, où affluaient toutes sortes de troupes, de toutes espèces, de toutes cultures. Outre les "jeux", ces cours lui apportaient également de précieuses informations sur les stratégies Chiss. Mais ce qui intéressait le plus Kata'Haanna, c'était ce que les civilisations extérieures avaient à lui apprendre...

Ensuite, ses cours étaient plus disparates et n'arrivaient plus tous les jours. Ses leçons d'arts-martiaux et de tirs arrivaient une fois la semaine. Ils ne visaient pas réellement à en faire une maitresse du combat rapproché, ou une sniper de génie, mais de savoir un minimum se défendre. Le temps passa ainsi, laissant la jeune fille devenir femme, emprisonnée par une vie réglée comme du papier à musique, sans la moindre chance de flirter avec l'inconnu. Kata'Haanna était devenue une excellente danseuse, une fine stratège et une combattante respectable. Une vie rêvée par bien des Chiss, mais une vie qui l'ennuyait à mourir.
Son seul passe temps, c'était la mécanique...



"Encore perdu, Tarks."
"Je me demande si j'arriverais un jour à conquérir vos territoires, Haanna..."
"Dame Kata'Haanna, s'il vous plait."

Le commandant tiqua, mais ne fit aucune remarque. Son pied se fit de suite moins aventureux, tandis que les montagnes enneigées disparaissaient de la table holographique. Soupirant, il appuya sur quelques boutons, pianota quelque chose, avant de se frotter le menton. Aussitôt, une planète apparut sous les yeux écarlates de la Chiss. Elle ne fit aucun commentaire, mais reconnu parfaitement Kessel, réputé être un bagne de choix pour les ennemis de l'Empire Sith et de Palpatine, bien avant eux. La jeune femme sentait la peur poindre au fond d'elle, sans que son faciès ne trahisse quoi que ce soit. Analysant son visage quelques secondes, avant de poursuivre :

"Très bien, dame Kata'Haanna... Vous n'êtes pas sans savoir que je vous ai épargné un service militaire difficile et vous ai permis de vivre à mes crochets. Pour toute récompense, je n'ai reçu que votre froideur et vos pirouettes. J'en ai assez que vous esquiviez l'inévitable. Votre père s'en va travailler à Kessel pour insubordination. Bien sûr, quelques mots doux de votre part, sur l'oreiller, pourraient lui sauver la mise."

Le sang de la jeune femme se glaça dans ses veines. Ce porc immonde ne prétendait rien de moins que de coucher avec sa délicieuse captive, en échange de la vie de son père. Figée, toujours aussi glaciale qu'à l'accoutumée, Kata'Haanna mit quelques secondes à accueillir l'information. Tark ferait sortir son père de Kessel, en échange d'un cul si longtemps convoité... quelque chose clochait, cependant. Un simple commandant de l'armée impériale Sith n'était tout simplement pas capable de sortir un détenu de Kessel. Ce bagne était réputé bien trop inviolable pour ce genre de chose. Se levant, légèrement crispée, la Chiss lança plus froidement encore qu'à son habitude :

"Je vais me retirer dans mes quartiers, pour réfléchir à votre proposition, commandant."
"Faites... je serais dans les miens."

Arpentant le couloir gris et sombre, la jeune femme s'autorisa à serrer les poings. Elle avait une furieuse envie de retailler le sourire de cet homme, qui venait de lui voler son père et qui prétendait lui dérober jusqu'à son honneur. Mais quelle chance avait elle, seule dans ce destroyer stellaire, entourée de tant d'hommes aux ordres de son bourreau ? Sa décision était prise, elle s'évaderait le moment venu. Si elle pouvait, elle ferait même en sorte que son gentil mécène crève comme un chien. Peu d'hommes devaient réellement savoir ce qui se passait, bien que la majorité devaient bien avoir quelques doutes. Elle devait compter sur l'effet de surprise, partir tout de suite, pendant que Tarks la croyait prête à s'offrir...

Arrivée dans ses quartiers, sous l'oeil des caméras bien entendu, elle se déshabilla. Elle avait repéré les caméras, bien entendu, mais cela devait faire partit de son plan. Le commandant la surveillait assurément... Ce serait la première et la dernière fois que ce porc la verrait nu, par l'intermédiaire d'un petit écran. Sans s'attarder toutefois, elle mit ses dessous les plus coquins, avant de se vêtir d'un simple manteau tombant jusqu'à ses pieds. Pas de vêtement supplémentaire. Sa vibrodague, héritage familiale, glissé dans l'un des pans de son vêtement, elle était prête. Sanglant ses bottes, elle sortit à la hate de sa chambre, avant d'arpenter les couloirs. Rapidement, elle trouva un stormtrooper isolé. S'approchant de lui et écartant les pans de son manteau, elle se força à lui faire un sourire charmeur.

"Où pourrions nous être tranquilles, soldat ?"

Les humains étaient tellement simple à corrompre. Il l'emmena rapidement dans l'espace confiné le plus proche, exempt de toute caméra. Se laissant peloter, elle attendit sagement qu'il retire son armure. Elle ne devait pas l'abimer... lorsqu'il pensait prendre son pied, le pauvre homme ne prix qu'une vibrodague dans l'abdomen, qui lui lacéra les entrailles. Quelques minutes plus tard, un stormtrooper sortait du débarat, regarda à gauche, à droite, puis emboita le pas. Le seul détail insolite résidait dans sa vibrodague étrange qui pendait à sa ceinture.

Un soldat marchait, d'un pas visiblement pressé, en direction des capsules de sauvetage. Les rares autres troupes croisées n'y prêtèrent aucune attention mais, juste devant le sas, un officier arrêta la jeune femme déguisée.

"Où allez vous soldat ?"
"Ordre du commandant, monsieur, je n'ai pas le temps désolé."
"Le commandant... il a fait savoir qu'on cherchait une Chiss, l'auriez vous... Arrgh !"

L'homme ne termina pas sa phrase, sa voix couverte par le son du blaster et ses mots étranglés par le puissant laser. Le sas s'ouvrit sur une série de capsules. Fonçant vers la première disponible, Kata'Hanna reçut une décharge dans l'épaule, alors que quelques hommes l'arrosaient de lasers. Lâchant son arme, la jeune femme ne sauta dans la capsule et la lança dans le vide sidéral, vers la planète. A la moitié du chemin, alors que l'alerte devait avoir été donnée dans le vesseau, une explosion retentit au niveau des réacteurs. Les propulseurs, lancés à pleine vitesse, provoquèrent la collision du destroyer stellaire avec une frégate. Pulvérisé, le bâtiment léger endommagea gravement le destroyer qui, au bout de quelques secondes, commença à subir une série d'explosions au niveau des moteurs et des réacteurs. Un feu d'artifice, depuis le hublot de la capsule, qui réchauffait le coeur de la Chiss. Un fin sourire se dessinait sur ses lèvres, tandis que sa prison éclatait, s'éparpillant irrémédiablement sur l'orbite du monde...

Une nouvelle vie s'offrait à la jeune femme.

bon bah je te valide, bienvenu, belle fiche, rien à dire de mechant lol.

Bienvenu