Atteindre son objectif

Dans les ruelles de Coruscant , tête baissée et d'une démarche lente se déplaçait un individu maigrichon vêtu d'une cape noire. Qui était-il ? Un homme, une femme ? A vue d'oeil, il était infaisable d'en prendre connaissance. La seule chose que l'on pouvait discerner, c'était ses lèvres lie-de-vin qui lui donnaient un air des plus graves.
Il n'y avait pas de vents, l'air paraissait pondéreux. Il ne faisait ni chaud, ni froid et le ciel semblait être évincé de toutes personnes, pour cause des nombreux gratte-ciel que comptait la planète. Hélas, c'était loin d'être le cas pour lui. A l'intérieur, l'être avait froid, l'être avait peur, l'être était accablé. Mais, il se devait d'accomplir son objectif. Il n'avait pas le droit de baisser les bras aussi facilement. S'il déclarait forfait, qu'en aurait penser sa mère ? Ce n'était pas de perdre sa vie qu'il craignait, mais de subir une seconde fois la souffrance.... Il avait longtemps cru qu'elle n'était qu'un mauvais souvenir, mais elle se cachait dans son ombre en train de sourire. Qui savait, quand elle aurait pu ressurgir ? Il restait constamment sur ces gardes, appréhendant à ce qu'un danger quelconque puisse s'abattre en son sort.
La ville s'enfonçait autant sous la terre qu'elle ne s'élançait vers les cieux -c'était six pieds sous terre qu'il comptait poursuivre son périple - et c'est quand il se tint devant sa destination qu'il réalisa que ce n'était qu'une fois mort, que le temps s'arrêterait. Or, il n'était pas encore prêt à rendre l'âme.
C'était devant un bâtiment impérial, que ses pieds figés, ne demandaient qu'à rebrousser chemin. C'est en ces lieux que l'on s'engageait dans l'armée. Il comptait rejoindre ce qu'il haïssait tant.

Où m'a mené le bonheur jusqu'à aujourd'hui ? Il n'a fait que d'entraver son adversité, le malheur... Je n'ai plus rien à perdre. La vie se résume à vivre et à mourir...Pourquoi ai-je si peur ? La souffrance fait partie de mon quotidien. Foncer et dévoiler ma fausse personnalité... Je n'ai plus rien à perdre... Je suis prête, je sais que je peux le faire...Non, je suis la seule à le pouvoir. Sans cesse, dans sa tête , se répétaient des mots d'encouragements.

Il inspira une bonne bouffée d'air et d'un pas décidé, se dirigea à l'intérieur de l'immeuble.

Ce rôle est fait pour moi, je n'ai qu'à le jouer à la perfection et c'est gagné.

Il retira sa cape d'un geste brusque, pour faire place à une charmante jeune femme aux cheveux violets. Elle était habillée d'une veste noire, lui arrivant jusqu'aux entrejambes, et de longs bas noirs s'achevant par des bottes en cuire. D'un regard avide de pouvoir, elle dévisagea les personnes présentent. A première vue, c'était une pièce banale ou siégeait quelques impériaux. Elle pouvait les reconnaître suite à leur uniforme.

Etait-elle vraiment au bon endroit ? Un bâtiment presque désert, avec pour seuls occupants : des individus en train de boire et de s'amuser. Etait-ce eux qui répandaient la détresse dans la galaxie ? Pathétique...Tout cela, était tellement pathétique. S'éterniser ici, lui aurait donné envie de dégobiller. Jamais, elle n'aurait songé imaginer des impériaux se conduire d'une façon aussi innénarrable.

«Yes! Jubilendo a gagné, je vais gagner ce que j'ai parié!»

Lorsque ses paroles atteignirent ses oreilles, d'indignation, elle serra les poings.

Parce qu'ils parient en plus ? Mais c'est vraiment du n'importe quoi... J'ai envie de tous les massacrer jusqu'aux derniers.

Elle était à un cheveu de perdre son sang froid... Elle ferma ses yeux et inspira un grand bol d'air.

Pourquoi, je m'énerve comme ça ? Ils n'ont rien fait. C'est une autre personne qui est derrière tout ça... Eux, ils ne font qu'obéir aux ordres...De vrais p'tits pantins.

Elle rouvrit ses paupières tel le battement des ailes d'un papillon et prit la démarche de partir à la recherche de ce fameux objectif. Ces officiers ne la captivaient pas plus que ça. Ou devait-elle se rendre ? Cet endroit était si dense. Elle se sentait comme un petit poisson perdu au beau milieu de l'océan ! Et le tintouin qu'engendraient ces officiers, ne l'aidait pas à se concentrer.
Lorsqu'elle regarda vers la droite, elle put apercevoir un homme au surplus de poids lisant un magasine. Il semblait être isolé des autres. Il devait sans doute s'occuper de l'accueil. Elle se précipita vers cet huissier. Au début, il ne la remarqua pas, il était bien trop absorbé dans sa lecture.

Encore un glandeur...

De dégoût, elle s'obligea à le fixer, se tâtant à ce qu'il s'aperçoive de sa présence. Quelques secondes passées, l'être répugnant sortit de son monde, pour faire face à la visiteuse. Il la dévisagea, d'une façon des plus perverses.
Elle était presque a bout, elle n'arrivait plus à lutter, elle aurait voulu sortir son blaster et en finir une fois pour toute.

Bordel ! Là, j'ai vraiment envie de lui tirer une balle dans sa tête ! Reste calme...Reste calme...Maudit instinct, ne gâche pas tout ! Tu ne peux pas perdre, c'est une cible facile, tu n'as qu'à miser sur ton charme.

Elle s'efforça d'étirer ses lèvres afin de démarquer un sourire des plus chaleureux et d'une voix enchanteresse, elle répondit à son interlocuteur.

«Bonjour mon cher monsieur, je suis venue ici, dans l'espoir de pouvoir rejoindre les forces impériales, est-ce que je toque à la bonne porte ? ».

Allait-il croire à ses intentions ? Etait-ce si aisé de rejoindre l’Empire ? Hatsu Nostra était dans un état d’inquiétude. Et le sourire immonde qui se démarquait du visage de l’individu n’arrangeait guère les choses.
L’officier se dressa de son fauteuil. Qu’allait-il faire ? Non, qu’allait-elle faire ? La jeune femme avait du mal à se contenir, elle abhorrait ce pervers, faire affaire avec lui, l’écoeurait.

« Vous voulez donc vous enrôler dans l'Empire, hein? » Dit-il.

Elle acquiesça d’un signe de tête.
C’est alors, qu’il se mit à rire d’une façon peu commune. Avait-elle fait quelque chose de mal ? Une expression d’incompréhension se traça sur son visage. Elle pouvait entendre son cœur résonner dans ses tempes.

« Je vais, tout d'abord, vous donner un questionnaire que vous remplirez sur place ».

Lorsqu’il s’abaissa pour ouvrir un tiroir, un sourire satisfait s'aligna sur ses lèvres. Ce n’était que ça ? Elle qui s’attendait à quelque chose de bien plus délicat. Désormais, elle pouvait être certaine d’être prise.
Il saisit parmi une pile de questionnaire, la feuille en question et lui la remis.

« Vous avez des tables où il y a des stylos pas loin».

Elle lui rendit un de ses sourires de plus gracieux. Après tout, ne le méritait-il pas ? Il lui rendait la tâche facile et tout cela, grâce à son charme.
Elle se dirigea d’un pas rapide vers l’une des tables indiquées. Elle jeta un coup d’œil au questionnaire. Et se retenu de rire suite à certaines questions.

Ben zut alors, je vais encore devoir jouer le rôle de la méchante.Se dit-elle.

Citation :

Que représente le BSI pour vous ?

Une organisation au service de l'impératrice fondée dans le but d'assurer la continuité de la galaxie dans la stabilité et la sécurité et dont le rôle est de traquer, incarcérer ou éliminer les traites et renégats impériaux.

Un jour un de vos plus chers amis est soupçonné de trahison, que faites vous ?

Je laisse mes sentiments de côtés et sans aucune hésitation, je le dénonce au BSI. Je n'ai pas d'amitié envers les traîtes.

Vous capturez un rebelle, mais celui-ci possède des informations cruciales sur la localisation d'un Jedi. Vous n'avez pas le temps de le torturer, comment le faites vous avouer ?

Je lui coupe ses membres un par un (de la tête au pied) jusqu'à ce qu'il consente.

Faire l'amour avec un/une hutt dans le cadre de votre travail vous pose t'il un problème ?

Aucun problème, je ferais n'importe quoi si c'est pour le bien de l'Empire

Décrivez vos ambitions

Je haïs les rebelles. Je les traquerais tous jusqu'au dernier. Mais toutefois, je compte faire ce que l'on me demande, j'essayerais d'effectuer mes missions telles qu'elles soient sans commettre le moindre petit échec.

Décrivez vos qualités

Courageuse, rien ne m'effraie, fidèle et stratégique. Je ne discute jamais à un ordre.

Décrivez vos vices

Je ne connais pas la pitié, j'aime faire souffrir mes ennemis avant de les exterminer. Je suis impatiente avec ceux qui commette une erreur. Je ne tolère pas l'échec.

Ce questionnaire sera vérifié. Répondez sincèrement ou vous serez le cobaye de nos cours de torture pour jeunes recrues.

Elle retourna vers l'huissier , et lui tendit la feuille remplie , en le fixant de son regard le plus charmeur.
Ce petit jeu semblait véritablement l'amuser. Mais n'était-elle pas beaucoup trop avérée d'elle ? Elle aurait pu très bien commettre une erreur sans s'en rendre compte.