Les aventures de Fyre: la pierre noire

Maître du Jeu Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 07/10/2007

Le matin se lève donc sur Iziz la belle capitale d’Ondéron… Enfin se lève… Cela fait bientôt quatre heures que notre héroïne attend à coté d’un vieux modèle de landspeeder conçu pour l’exploration…Il y a bien Borlk mais mis à part regarder la jeune femme de façon mauvaise et de s’atteler aux vérifications du speeder, il n’est guère causant…

Enfin, au bout d’un long moment, voici notre ami le noble… Visiblement à Coruscant, on a pas la même notion de ce qu’est une matinée au vu de l’heure proche du midi… Il a revêtu pour l’occasion une tenue verte fort élégante, un peu le genre « tenue d’explorateur estampillée Dior » et est chargé comme un mulet de choses indispensables à son confort personnel… C’est bien parti…

Bref voici nos quatre aventuriers (Oui, quatre, je n’allais pas oublier notre ami le loup, non ?) parti pour ce qui s’annoncent être un voyage empli d’aventures…. Et effectivement si notre ami Borlk évite la belle, notre ami Rhalor lui se montre fort volubile, bien à l’abri du speeder climatisé… Et entre deux anecdotes ennuyeuses sur la vie à la cour de Monsieur Rhalor, les couleurs à la mode et autres bêtises, il lui arrive de glisser des choses intéressantes…

Darth Huon…. Un nom peu connu, un seigneur sith plutôt discret…. Il avait établi une sorte de sanctuaire quelque part sur Ondéron où il menait des recherches sur le coté obscur… Mais cela ne plaisait guère à tout le monde et un de ses rivaux dont l’histoire a oublié le nom engagea une troupe de mercenaires Mandaloriens pour le tuer…. Ceux-ci s’aventurèrent dans la jungle et on racontait que les bruits de la bataille qui s’ensuivit retentirent des jours… Puis plus rien… Des patrouilles furent envoyées et jamais ne revinrent… Peu de temps après, une guerre de succession éclata sur Ondéron et les autorités eurent autre chose à faire qu’à envoyer des troupes là bas…. Puis le nom même de Darth Huon tomba dans l’oubli… Les chasseurs et autres explorateurs apprirent aussi à éviter ce coté de la jungle d’où nul ne semblait jamais revenu…. Mais notre cher Rhalor a retrouvé il y a peu une carte ancienne menant à la vallée en question dans d’antiques documents gardés dans l’ancienne holothèque des Jedis… Et décrocher une bourse auprès de l’empire pour y mener une expédition… Bref il est de fort bonne humeur….

Humeur qui ne durera que trois jours…. Et oui au bout de trois jours, le speeder n’avancera guère plus dans la végétation qui se fait de plus en plus luxuriante… Bref il faut laisser là le véhicule et progresser à pieds alors que la chaleur humide tropicale fait souffrir les aventuriers.

Heureusement Fyre est loin ‘être une novice en survie et Borlk mérite bien son titre de guide…Mais Rhylor le pauvre ne cesse que de gémir, se plaindre de douleurs, voir pleurer et ceci pendant les quatre jours où notre joyeuse troupe progressera, sans étrangement subir la moindre attaque de prédateurs pourtant courants sur Ondéron… Jusqu’à ce jour en soirée, au moment où la chaleur moite se fait plus supportable et où on entend les animaux se rendrent au point d’eau, où arrivant à la frontière de la jungle et de la montagne une forme de petite taille surgira devant eux… Une petite Fille d’environ une dizaine d’année, vêtu d’une tunique en tissus qui les regarde… Nulle peur, nulle crainte ne semble émaner d’elle….. Rencontre étrange dans une jungle sauvage n’est il pas ? Tellement étrange que notre ami Borlk en saisira son Blaster en mode paralysant, le pointant vers la gamine…

Bordel de merde…. Une sauvage… Et pas mal en plus, ça vaut un paquet chez les hutts ce genre de nana…. Moi je dis y a pas de petits profits, au pire ça fera de quoi m’amuser cette nuit…

Et malgré son attitude agressive, la fillette ne bouge pas…. Nulle haine, nulle peur ne semble émaner d’elle alors que dans un basic archaïque elle prononcera cet unique mot :

Bienvenu.

La nuit était tombée, et nous avions enfin décidé d’établir le campement. Enfin ! La chaleur est horrible par ici, mon corps a du mal à s’y faire, surtout que nous venons de quitter Wayland, qui, en hiver, est recouverte d’une jolie et grande couche de neige. Ici, c’est la jungle et la chaleur tropicale, et des bestioles que j’aimerais bien exterminer jusqu’à la race tellement elles sont chiantes. J’essaye de ne pas succomber à la tentation d’établir un champ de force autour de moi pour les écarter, cela attirerait l’attention de mes chers compatriotes…

Enfin, compatriotes, c’est vite dit… Je les accompagne malgré moi. Qu’est-ce qui m’a pris de me proposer ce soir là à la cantina ? Il devait y avoir quelque chose d’étrange dans ma vodka, c’est pas possible ! Et en même temps ça ne m’étonnerait pas… Enfin, je suis là maintenant, … hein petit frère ?

Il est tard, il fait nuit noire maintenant. Seule nous éclaire la lumière du feu de camp. Où sommes-nous ? J’ai retenu vaguement le chemin qui me ramènerait vers Iziz mais j’ignore totalement où nous sommes en réalité. Quelque part dans la jungle à tailler des lianes au Sat skar et à chasser les moustiques qui nous emmerdent. Faut que je pense à veiller sur la santé de Borlk. Je m’imagine assez mal me retrouver toute seule sur cette planète sans utiliser la force pour revenir sur mes pas. Et si j’utilise la force, je ne sais qui pourrait me retrouver… Si quelqu’un cherche toutefois à me retrouver… Je suis peut-être vraiment égocentrique, en fait.

Nighthowl me lance un de ces regards à ce moment là… Allongé à côté de moi, il lève ses grandes pupilles couleur miel sur moi. Argh, me regarde pas comme ça petit frère, moi non plus je n’aime pas être là. Je donnerai tout pour être ailleurs mais que veux-tu… Il y a quelque chose au bout de cette route que nous suivons qui attire ma curiosité, et même si j’ignore ce que c’est, j’ai très envie d’aller voir… Pas toi, je sais. T’es même trop fatigué pour chasser ce soir. C’est pas grave, on mange ce qu’il reste de la veille. On n’économise pas les vivres de cette façon, mais nous économisons nos forces…

Parce que des forces, il va falloir en avoir beaucoup pour supporter ces deux-là…

Enfin soit… Reposons-nous ce soir… Oui, j’étais prête à dormir, malgré ma compagnie, malgré Rhylor qui ne cessait de jacasser, Borlk de bougonner. Je ressentais une certaine paix, quelque chose comme… un côté clair totalement absent du côté obscur qui persistait dans l’air. L’odeur âcre de l’air lourd de chaleur et celle du campement, plus écœurante encore ne semblaient même plus m’occuper l’esprit. J’étais perdue entre le sommeil et la réalité, emportée lentement par les rêves de mon loup qui associaient forêt et plaines dans une course effrénée lorsque…

La connexion se coupa subitement. Non, pas celle entre moi et Nighthowl mais celle entre moi et ses rêves. Car dans un sursaut, il venait de se réveiller, oreilles dressées et tête tournée vers un bosquet. J’ouvris les yeux. Borkl nous regardait bizarrement. Rhylor essayait tant bien que mal de trouver une position confortable sur sa paillasse de dix étages. L’air était calme et tranquille et la Force me disait tout bonnement que rien ne nous menaçait. Et pourtant, il y avait quelque chose… Je me redressais, saisissant le thunderer qui ne me quittait plus depuis notre départ d’Iziz.

Et ce fut au moment où j’arrivais tout près du feu qu’elle apparut. Une gosse ! Une gamine de dix ans vêtue d’une tunique en tissu plutôt sales, cheveux en bataille et une bouille à faire craquer n’importe qui, pleine de cette innocente de jeunesse. Je me fige, tout simplement. Une boule se forme dans ma gorge alors qu’un autre souvenir m’emporte loin de la scène… O-Ren…

Night lui, reste à la réalité et fixe la gamine, prêt à réagir. Borlk a une réaction plus… violente. Il saisit son blaster et vient le pointer sur la gosse qui ne bouge pas d’un pouce. Je reste toujours sans réaction. Elle nous regarde et nous lui rendons son regard… Même rien que ses yeux me rappellent ma défunte fille…

Bordel de merde…. Une sauvage… Et pas mal en plus, ça vaut un paquet chez les hutts ce genre de nana…. Moi je dis y a pas de petits profits, au pire ça fera de quoi m’amuser cette nuit…

Je n’aime pas cet homme… C’est compréhensible et tout à fait légitime, non ? Mais il aura le mérite de me faire réagir rien que par des mots. Je bouge enfin un muscle, je m’approche de la scène lentement. Il me remarque à peine, je crois qu’il ne s’attend même pas à ce que j’intervienne. Pas de bol pour lui car je saisis violemment son poignet et détourne son arme de la petite et pendant ce geste… Je lui envoie violemment mon coude dans les dents !

Je le fixe d’un regard mauvais. Rhylor, lui, reste sans réaction, assis comme un con sur sa paillasse. La petite ne bouge pas non plus. Borlk, lui, a mal aux dents. Je dois lui en avoir cassé plusieurs. Ca t’apprendra à l’ouvrir un peu trop. Je lâche son poignet et le laisse reculer de moi… Fait gaffe, il y a mon loup à deux mètres de toi…

« Ca fait mal ? Sers les dents, soit un homme et reste élégant ! Ta mère t’as jamais appris à mesurer tes paroles devant une femme ? Que je te prenne à toucher ne serait-ce qu’à un cheveu de cette gamine et on se passera de guide pour trouver cette fichue tombe ! »

Mon regard en dit long sur mes intentions alors que dans mon dos, la petite vient de parler. « Bienvenue » elle a dit. Je me fige à nouveau. Puis je me retourne et la fixe. Mes grands yeux bleus posés sur elle… Nighthowl s’approche, curieux, il respire son odeur de jungle et de nature. Et moi, j’essaye de comprendre ce que je ressens…

Cette fille n’aura jamais les qualités requises pour former un sith ou un jedi mais … elle aurait formé le plus pur des Jedis. Aucune haine, aucune peur… aucun sentiment obscur ne semble pouvoir émaner d’elle. Elle en est totalement dépourvue. Cela me fout un étrange frisson. Malaise. Je fais un pas en avant tout du moins, je l’étudie à la fois du regard et de la Force. Puis je pose un genou au sol et plante mes yeux dans les siens.

« Bonsoir… Bienvenue ? Bienvenue où ? Et qui es-tu, petite ? Que fais-tu là ? »

Aucune attitude agressive de ma part. Nighthowl surveille pour moi les deux boulets qui forment la troupe, l’odeur du sang de Borlk risquant d’attirer encore plus de moustiques.

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Le coup de coude de notre belle jedi frappe donc notre brave Borlk….Ah oui tu as mal hein, mon grand, mais quelle idée de prononcé de tels mots devant une femme plus forte que toi…Enfin le voila donc toussant, crachant au sol son sang et quelques dents…

Toujours cette enfant qui avance, qui regarde la scène avec ses grands yeux innocents mais qui ne semblent pas avoir peur, souhaitant la bienvenu à ses étrangers comme si elle les connaissait de puis tout temps.

Bonsoir… Bienvenue ? Bienvenue où ? Et qui es-tu, petite ? Que fais-tu là ?

Sourire, sourire de l’enfant qui fixe toujours la Jedi…. Borlk se tient à l’écart surveiller par Nighthowl….Rhylor lui se lève, rejoignant donc notre belle héroïne, fixant l’enfant étonné, mais sans dire un mot. Celle-ci, fixe tour à tour chacun des intervenants présents, avant d’ouvrir la bouche…. Un voix douce et paisible, enfantine s’élèvera dans les airs…

Je suis Terena, fille du chef du village de Laesfa, situé non loin d’ici…. Je cueillais des fruits dans ce coin de la forêt quand je vous ai entendu, et une des lois de notre village exige que nous menions tout étranger perdu sur nos terres à l’abri pour leur offrir Gîte et couvert …. Et vous belle madame qui êtes vous ?

Puis les yeux de l’enfant se poseront alors sur le brave Nighthowl :

Il est beau votre compagnon animal…

Sans attendre de réponse, voici l’enfant prêt du loup, le caressant… Et chose étrange, ce brave loup se laisse faire… D’ailleurs fyre pourra sentir une part de la sauvagerie habituelle du loup, s’évanouir… Comme si, la forêt l’apaisait…. Mais à peine aura-t-elle interrogé son loup sur ce phénomène que Rhylor lui chuchotera :

Intéressant… Laesfa est un terme mandalorien qui signifie maison… Et la coupe de la tunique de cette enfant…. Oui du pur artisanat mandalorien antique… Nous devrions suivre cette enfant… Elle pourrait nous mener non loin de l’endroit que nous cherchons…

Et Borlk d’acquiescer, finissant de cracher au sol son sang :

Ouais ça nous permettra de manger et dormir au chaud pour une fois…

Mmmmh c’est moi où voici les compagnons de Fyre bien confiants et téméraires ? Pourtant borlk a montré plus d’une fois sa méfiance prononcée envers tout ce qu’il ne connaissait pas… Mais voila déjà que les deux hommes s’activent à ranger le campement, alors que la fillette se relèvera avant de se diriger vers le sentier d’où elle a surgit

Vous venez ? Et vous aussi jolie madame ?

Levant ainsi ses grands yeux vers Fyre…

Analysons une nouvelle fois la situation…

Je suis en plein milieu d’une jungle pas forcément pacifique, en compagnie de mon petit frère, un loup que je connais depuis près de quatre années, et avec lequel je suis liée par la force mais également en compagnie de deux boulets idiots, stupides et bouchés qui ont montré, du moins l’un d’entre eux, une très grande aversion à ne serait-ce que laisser sa confiance effleurer quelques secondes quelqu’un.

Là, alors que nous devons certainement approcher du but, une fillette à l’aspect sauvageon apparaît… Quelques secondes lui suffiront pour mettre non seulement mon loup en confiance mais également le gros bourrin du groupe. Comptons aussi dans le tas que cette petite n’émet aucune, mais quand je dis aucune c’est aucune, aura négative…

Il n’y a rien de négatif chez elle. Elle semble rien que par ce qu’elle inspire comme sentiments, renfermer le rêve que tout Jedi semble vouloir atteindre mais que personne n’a jamais atteint… A part elle…

Que disait déjà l’homme de l’auberge ? Les esprits des mandaloriens hantent ces terres ? Elle me paraît pourtant en pleine forme et bien vivante, mais peut-être est-ce là une illusion comme celle que ce Jedi m’avait un jour faite vivre au sommet de la tour du Soleil Noir ? Je l’ignore. Et cela ne m’inspire aucune confiance.

J’ai senti Nighthowl se détacher légèrement de moi lorsqu’elle l’a touché et caressé. Mon réflexe ? Le ramener à moi et lui faire partager l’entièreté de mes pensées. C’est alors qu’il se recule soudainement de la fillette et revient près de moi. Et cela, ce n’est pas moi qui le lui a ordonné. Je n’ordonne rien à mon frère. Ce serait un véritable manque de respect envers lui, et je l’aime trop pour lui faire faire les choses contre son gré.

Mais cela n’arrange pas le problème. Je suis là, au centre de l’attention, et si loin pourtant. Cette fille est une mandalorienne, apparemment. Du moins, c’est ce que semble penser également Rhylor. Et bien ? Il n’a aucun soupçon ? Aucun doute ? C’est là que je comprends… Mes barrières mentales empêcheraient-elles les sentiments de la gamine de m’influencer ? Ou encore s’agit-il d’une force plus grande, plus importante ? Comme une fillette non réceptive à la force pourrait causer un tel changement dans l’esprit de mes « coéquipiers » ? Borlk lui-même me scie en me disant qu’il accepterait de se rendre à son village !

Non mais ont-ils perdu la tête ? Je regarde mon petit frère puis je vois les yeux de Terena tournés vers moi. Qu’est-ce que tu me veux, toi encore ? Laisse-moi donc, retourne à ton village de… de quoi ? Qu’êtes-vous ? Que vous est-il arrivé ? Et là mon esprit tangue entre deux plans…

D’un côté, accompagner la fillette et voir ce qu’il en est du dit village et de ses possibles habitants ; de l’autre ne pas lui faire confiance et continuer notre route. Mais cela reviendrait à la tuer, pour qu’elle n’alerte pas tout le monde de notre présence. Et sa mort alerterait ses proches qui, constatant sa disparition, viendraient sans doute à établir des recherches. Je pourrais modifier ses souvenirs, mais quelque chose m’empêche de toucher à cet esprit, trop étrange pour être ordinaire. Non, cela me répugne…

« Allons-y, petite sœur. Nous verrons bien. Cela revient à mettre une patte dans le piège, mais il nous faudra espérer qu’on puisse la retirer avant qu’il ne se referme. Si pas, et bien, ce n’est qu’une patte. Nous nous en sortirons, s’il n’y a que ces deux-là à larguer là-bas… »

Il n’avait pas tord, Nighthowl sur ce point…

Vous venez ? Et vous aussi jolie madame ?

Soupir… alors, Fyre ? Que décidons-nous ?…

« Très bien… »

On récupère tranquillement les affaires et on suit la petite, une main proche du thunderer mais en même temps du sabre laser. Qu’importe qu’on la sache Jedi ou Sith si c’est son seul moyen de s’en sortir. Elle aviserait des conséquences plus tard. La prudence primait sur l’instant présent.

Maître du Jeu Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 07/10/2007

La petite fille s’avançait donc guidant nos aventuriers dans la foret… Et c’est vingt minutes plus tard que, à l’orée de celle-ci, une nouvelle vision s’offrira aux yeux de nos trois héros… Enfin héros…. De notre héroïne et des deux boulets qui l’accompagnent seraient plus juste comme terme…

Bref devant leurs yeux ébahis s’étendent quelques champs fort bien cultivés…Un épouvantail y monte d’ailleurs une garde farouche… Un épouvantail particulier car il s’agit d’une vieille armure mandalorienne dressé sur un pilier de bois….Et au bout d’un petit chemin, un village…Une vingtaine de maisons, humbles demeures faites de bois et de pierre, en bordure des premières hauteurs des montagnes. La fillette se tournera alors vers les voyageurs.

Voila c’est chez moi ici…. C’est jolie hein ?

Et Borlk de répondre, d’une voix pour une fois fort calme aux accents de sincérités :

C’est charmant.

Sourire de la fillette et voici que celle-ci gambade vers les maisons en criant de sa voix d’enfant innocente.

Papa, maman, les gens….J’ai trouvé de nouveaux amis dans la forêt.

Du monde alors sort des demeures, des hommes et des femmes souriants, à la haute carrures, aux teints halés avec des tuniques de même facture que la jeune fille. Tous ont l’air souriant et au fur et à mesure que Fyre s’approche, elle pourra se rendre compte que tous ont cette étrange aura…Pas de haines, pas de violences, de ses sentiments…. Même le temple Jedi ressemblait à une cantina des bas fonds à coté de ce parfait petit village.

La petite fille se mettra alors à courir, se ruant dans les bras d’un homme plus grand que les autres, blond avec une barbe qui se mettra à rire.

Voyons Terena, laisse moi accueillir nos invités dignement…. Bienvenu étranger dans ce village. Je suis Torn Alard, chef de ce village et notre maison est votre.

Rhylor s’avancera alors, prenant alors la parole.

Grand merci à vous, et nous même en sommes honorés.

Mais, mais….Eh où est passé l’orgueil du noble ? Il se comporte en individu aimable et sympathique…mmmmh étrange non ? Ou alors Fyre se serait elle déplacé au village des bisounours ?

Tient, tient, mais c’est que notre brave Jedi grise est perceptive ma foi… Détail, détail, il ne semble guère n’avoir de personnes dépassant la quarantaine dans ce si joli petit village… Ah si un qui se tient à l’écart, plus vieux que les autres….Et lui malgré une apparence calme, il pue les sentiments négatifs, le coté obscur… Comme si….Il aspirait les sentiments des autres… Et de s’écrouler alors à terre bavant et criant des insanités.

Rester calme ce n’est que notre fou qui connaît l’appel… Il va à la rencontre du maître…C’est son destin, comme celui de tous nos anciens…

Dira alors le chef d’une voix calme, tandis que le dit fou se met à courir vers l’extérieur, devant un Rhylor et un Borlk qui se contentent d’acquiescer en souriant… Aussi insensibles que des Jedis… Que fera donc notre courageuse héroïne ?

Où sommes-nous, Nighthowl ? Où avons-nous atterri ? S’agit-il d’un de ces mondes merveilleux, remplis de bonheur de douceur, de l’absence de haine et de malheur ? Une utopie à valeur réelle, mise au point par une entité inconnue et ingénieuse ? Où sommes-nous tombé, Nighthowl ?

… Dans ce qui semble être un piège monstrueusement gigantesque, ne penses-tu pas ?…

Mon loup et moi nous regardons. Cela sent mauvais, très mauvais… Mon regard se repose autour de moi. Un petit village, à l’air heureux, à l’air trop heureux. Et mes deux comparses … n’existent plus. Ce ne sont plus que des larves. Je n’ai jamais aimé les utopies. Une utopie n’existe pas. Il ne s’agit toujours que des visions hypocrites d’un monde que l’on ne peut rendre meilleur. Les utopistes ne voient que le bon côté des choses et cherchent tout les moyens pour ôter les mauvais côtés. Or, l’existence est faite de bon et de mauvais. Pour faire du gris, il faut du noir et du blanc. La lumière seule n’existe pas, il faut de l’ombre. L’ombre seule n’existe pas, il faut de la lumière. Jamais l’un sans l’autre…

Ici, le déséquilibre est trop flagrant pour être sain et sans danger. Je n’ose pas m’approcher de ces gens. Ils ont quelque chose d’horrible. Amputés, malades, mutilés… Nighthowl, reste derrière moi, mon grand. Ne t’approches pas, même s’ils nous entourent. Sauve-toi si tu le peux.

Voila c’est chez moi ici…. C’est jolie hein ?

Non, ce n’est pas joli. C’est moche. J’en vomirai si on avait eu le temps de manger avant que tu nous trouves, fillette. J’aurais dû laisser Borlk te tuer…

Je les écoute parler d’une oreille. Je ne les crois pas. C’est quoi ce bordel ? Même Rhylor se montre un peu civilisé ! Hé ! Il serait peut-être temps que je lui demande ma paie et que je me barre ?… Ce serait une idée. Pas vraiment honorable, mais ce serait mieux que de rester ici…

Mais l’idée ne fait que m’effleurer l’esprit avant de disparaître. Je tourne soudain mon regard dans une autre direction. Etrange… Pas d’hommes ou de femmes plus âgés dans les alentours… sauf un. Un seul, qui est là, qui me regarde un instant, plus calme qu’il n’y paraît… Le voilà, le point faible de l’utopie. Une utopie imparfaite, je vous l’avais dit. Regarde, petit frère, le côté noir humain exprimé dans uns seul être… Sens, sens l’odeur du côté obscur…

« On dirait un cadavre de cerf mort il y a une semaine… »

Exactement… Un cadavre en pleine putréfaction…

Et le voilà qui hurle… Autour de nous, personne ne semble lui porter plus d’attention, comme s’il s’agissait d’un mourant pour lequel on ne peut plus rien faire et pour qui il n’y a aucune pitié à avoir. Tout est normal, d’après eux. Aucune tristesse, aucun regret, comme s’il accomplissait le but ultime de sa vie.

La mort est légitime mais cela n’est pas pour cela qu’à la moindre blessure, on ne peut pas se battre pour sauvegarder sa vie !

Je sors lentement mon Thunderer. On va voir… Il commence à courir, cet être étrange, vers la sortie du village. Agressivité ? Le peu que j’en éprouvais s’envole soudainement… Oui, avale, mon grand, aspire mes sentiments obscures, cela ne m’empêchera pas de tirer. Un coup, dans ta cheville. Elle explose. Le sang coule, pourtant tu continues à courir. Personne ne réagit, ils observent calmement la scène, je soupire. Allez, Nighthowl, suivons-le. Pas un regard pour les moutons. Je range mon flingue et m’en vais à la suite du « fou »…

Pas difficile de suivre les traces de sang…

Pas un regard en arrière… Mais en avant, qu’est-ce que tu vas rejoindre avec tant de hâte, mon grand ? J’accélère le pas, fronçant les sourcils sous l’interrogation.

Maître du Jeu Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 07/10/2007

Alors Fyre ce charmant village ne te convient pas ? Il est vrai que c’est malsain, trop beau pour être honnête n’est ce pas ? Et ce type qui hurle qui bave tout en cavalant….S’en est trop pour notre Jedi gris qui lui tire dessus pour le stopper…A la jambe comme à l’exercice. Et oui ça le touche comme il faut, mais au lieu de s’arrêter et de souffrir, comme n’importe quel être humain normal, notre fou se contentera d’éclater en un rire dément avant de s’enfuir au travers d’un sentier serpentant vers les montagnes. Et personne ne bouge, comme si tout était normal dans l’attitude de cet homme… Oui le coté clair poussé à son paroxysme c’est pas forcément la meilleure des choses…

Ah, Ondéron et ses randonnées…c’est un agréable petit sentier fleuri sur lequel s’aventure Fyre, aux odeurs délicates, alors que le sol de terre porte les traces du sang du fou…Et c’est qu’il cavale l’animal car même en accélérant le pas, notre héroïne ne parvint pas à le rattraper… Impression bizarre qu’elle ressent en avançant…Oh pas longtemps quelques minutes.

Un cri….Un cri horrible qui déchire le lieu…Et une vague, une vague de force obscure qui assaille l’inconscient de notre héroïne… En un clin d’œil sa vie qui défile, les gens auxquels elle a tenu, les souvenirs… Heureusement que ses épreuves passées lui ont donné une barrière mentale qui lui permet de se reprendre…Et heureusement que Nighthowl est à ses cotés la soutenant de cet instinct animal parfois plus fort que la volonté humaine. Puis à nouveau le calme…

Et c’est au bout de chemins sur un plateau rocheux surplombant le village qu’elle trouvera la raison de tel émoi… Là, au centre une grande pierre taillé en forme d’autel…Et dessus allongé notre fou… Enfin ce qui reste de notre fou, son corps semblant avoir été éventré de l’intérieur, vidés si on puit dire de tout son sang et ses organes….Ses yeux exorbités sont encore emplis de terreur, comme si sa folie s’était évanoui au moment de l’exécution..

Et autours de lui, grouillants, des dizaines et des dizaines de petites araignées… Des araignées bien étranges, qui si Fyre les examine plus attentivement s’averront être composé de force pure, de force du coté obscur.

Et cet étrange essaim se dirige en procession vers l’entrée d’une grotte… Où plutôt d’une tanière à l’entrée sculptée dans la roche au symbole d’une araignée titanesque… Et sur chaque coté d’étranges hiéroglyphes, ressemblant à ceux que l’on trouve sur Korriban au sein des tombeaux des anciens maîtres Sith….

Et là elle sentira la présence, cette conscience tapie au fond, gorgée de la puissance du coté obscur, semblant la guetter, l’attendre, comme si elle la narguait, la défiait de se mesurer à un pouvoir qu’elle ne peut mesurer…

Nighthowl qui se met à grogner alors, pressentant le danger tapi au fond, mais ne fuyant pas…Depuis quand ça fuit un dominant ? En tout cas pas sans Fyre sa sœur, sa meute…C’est à elle de décider de la suite en ce lieu qui pue le coté obscur….

Nighthowl court plus vite que moi. Plus léger et plus rapide, son pas se teinte progressivement de rouge alors que le sang du « fou » nous précède sur notre chemin. Le paysage ? Complètement hors de propos. Il est là, mais nous ne le voyons pas. Qu’importe les fleurs, qu’importe sa beauté, il y a quelque chose de noir au bout de ce sentier. Quelque chose …

D’inacceptable ? Oui, c’est peut-être le mot. En même temps, une partie de moi-même se demande pourquoi je le suis, cet homme. J’aurais pu tout simplement prendre Rhylor et retourner à Iziz pour qu’il me paie, de gré ou de force. Mais non, au lieu de cela, je m’amuse à courser une enveloppe pleine du côté obscur de la force. Et je veux savoir de quoi il s’agit. Qui se permet si impunément de « voler » le côté obscur des gens ? On ne peut pas vivre sang le côté noir. Les Jedis ont toujours cru qu’il s’agissait d’un poison, mais moi je sais… Les Siths et les Jedis rejettent chacun un côté de leur propre personnalité. Or, le côté clair ne survit pas sans le côté obscur. Un être uniquement doué de noir ne vit pas, presque exactement comme un être doué du côté clair uniquement…

Je m’embrouille moi-même l’esprit avec tout ça et sent la colère monter. O-Ren ne connaissait pas les sensation de joie et de bonheur. Bhaal lui avait uniquement ouvert l’esprit sur la haine et la violence. Cette petite, que j’ai laissé là-bas… Elle ne connaît que la joie. Mais qu’est-ce qui est joie lorsque l’on vous hôte la tristesse et la peine ? Les sensation s’atténue pour finalement ne plus exister… J’accélère, imperceptiblement, pour laisser ces pensées derrière moi, mais elles me précèdent. Je ne peux pas fuir la vérité…

« Non, mais tu peux l’accepter et vivre. Les erreurs sont le passé. Vit dans le présent, petite sœur. Et attention, il y a quelque chose là-bas… »

Que ferais-je sans toi, Nighthowl ? Il me ramène à la triste vérité avec plus de délicatesse que n’importe qui. Je me concentre à nouveau sur notre poursuite… et je suis soudainement contrainte de m’arrêter. La stupeur me frappe, aussi fort presque que la vague de force noire qui l’accompagne et le cri qui vient me déchirer les tympans. Mes jambes se dérobent et je ferme les yeux comme si mes paupières formaient ma dernière défense face aux images qui viennent défiler devant mon regard. Est-ce moi qui hurle désormais ? Ou bien était-ce le hurlement d’un loup ? Je ne fais plus la différence. Ca fait mal, ça fait peur. Je rejette mes souvenirs avec la force brute d’un taureau accompagné des crocs d’un loup…

J’ouvre les yeux, le souffle court. Je sens le sang couler le long de mon poignet gauche. Je regarde Nighthowl avec étonnement. Il m’a mordu ! Etait-ce pour me sortir de ma douleur ou pour autre chose ? Ses yeux ne mentent pas, eux. Je soupire de soulagement en même temps que je me relève. La blessure est peur profonde. J’essuie le sang et je repars en courant. Il a pris de l’avance sur nous, du coup. Mais qu’est-ce que c’était que cette vague de force ? Si noire, si … maléfique. J’en frémis. Pourquoi est-ce que je continue ? Je suis folle…

Nous arrivons enfin en haut du plateau. Je ne m’arrête pas aussi rapidement que la première fois, mais je m’arrête tout de même. Mes yeux ne le croient pas. Nighthowl, lui, restera figé d’effroi, tremblant devant un tel spectacle. J’ai vu tellement d’horreurs lorsque j’étais Sith, horreurs que j’avais souvent moi-même infligées, que celle-ci me touchait à peine… et tellement à la fois. Car ce n’était pas moi, cette fois.

Le « fou » était … mort ? J’ignore si on peut appeler cela une mort… Eventré, il gisait dans une position de pure douleur. Il n’avait plus que des os et une peau noirâtre qui recouvrait son squelette. Son sang, ses organes avaient disparus. Mais ses yeux étaient toujours là, dans une dernière supplique au ciel… vaine et inutile… bien entendu.

Et puis, les araignées… Je n’ai jamais été fan de ces bestioles, mais alors là… Je les aurais certainement en horreur pendant un bon bout de temps. Elles étaient là, par milliers, petites et… uniquement composées de force… noire, sombre, ténébreuse… Elles forment un essaim, comme un tout qui sort du corps même de notre pauvre « fou » pour se diriger vers … une grotte. Mon regard tombe enfin sur l’édifice et je commence à comprendre toute l’étendue de l’erreur de ma présence. Nous ne venions pas trouver des morts… J’avais l’impression que tout ce qui se passait ici avait quelque chose de bien vivant.

La gigantesque araignée qui surplombait l’entrée était accompagnée de ces signes qui tatouaient généralement les tombes des anciens siths. Ils avaient décoré la mienne un jour… et si ma tombe est toujours là, ils doivent encore la décorer… Bhaal avait voulu me donner de l’importance…

Quelque chose m’attend là-bas. Une présence perceptible par la force. Elle me défie, elle me nargue, elle essaye de mettre mon amour-propre à vif et de le marteler. Mais non seulement, j’ai renforcé mes remparts mentaux, mais j’ai également plus de sagesse qu’avant. Je mesure mes pas avant de m’avancer, avec la lenteur prudente d’un loup. Autrefois, je m’y serais jetée pour en finir. Mais autrefois, j’étais intrépide et naïve. Nighthowl tient à m’accompagner. Je ne l’en empêche pas même si je suis inquiète pour lui, un peu. Il sait se débrouiller, mais ce qui nous attend à l’intérieur sait sans doute se débrouiller aussi…

J’avance donc. Je m’approche des araignées dans les toucher, puis je m’avance, les repoussant à l’aide de la force si elles s’approchent de moi. Ne me touchez pas, sales bêtes, encore moins à mon loup. Mais elles sont trop occupées à « rentrer à la maison » que pour s’occuper de nous. J’hésite avant de m’avancer dans les ténèbres de ce tombeau obscur, mais je franchis l’entrée avec l’étrange impression que je viens de sceller un pacte qui m’interdit de faire demi-tour avant d’avoir tirer le fin mot de cette histoire…

« Courage… »

J’ignore qui de nous deux a dit ça mais ce mot vient résonner en écho entre nos deux êtres. Et je continue ma marche.

Maître du Jeu Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 07/10/2007

L’entrée du tombeau se dressait donc devant Fyre tel un gouffre béant, les araignées s’y engouffrant par dizaine….Fyre s’y dirigera donc accompagné par Nighthowl inquiet….Ici la force sombre vibre, dangereuse tentation envers le Jedi imprudent qui s’y risquerait…Mais pas pour Fyre qui a déjà connu cet aspect ci…

Un long couloir et sur les cotés des niches…Exposé comme de macabres trophées des cadavres revêtus d’armure mandalorienne complète regardant passer Fyre de leurs orbites vides… Elle ressent la colère de leurs ames emprisonnés ici, servant à nourrir les désirs de celui qui les a vaincu, le véritable possesseur de ce tombeau, de cette nécropole….Il y en a bien une cinquantaine ainsi, exposé en des niches…

Enfin le bout du couloir, une lourde porte de pierre orné aussi de dessins, de hiéroglyphes antiques….C’est là où les araignées vont, y entrant par des rigoles disposées sur les cotés…
Mais voila, la porte s’ouvrira à l’approche de notre Jedi en un grincement sinistre. Le maitre des lieux semble prévenu et attend…Mais qu’attend il au juste de cette rencontre ?

Une vaste salle circulaire aux murs de pierre noire…Eclairé par des lumières tout ce qu’il y a de technologique, à la lueur rouge… Autour contre les murs des ordinateurs, des machines s’activant encore et encore, relié par des tuyaux à… A une chose étrange au centre, un immense cocon pulsant de force obscure… C’est là qu’est la source, la responsable de tout cette chose, de ses sensations… Et c’est à ce cocon aussi qu’aboutissent les araignées se fondant dedans, le nourrissant encore et encore….

Enfin se tenant devant elles, trois droides….Deux sont fabriqués avec des chassis d’araignées avec un torse humanoides, deux bras tenant des lames acérés au métal sombre. Et devant les deux monstres de métal, un droide de protocole, un ancien modèle de type HK qui la fixe s’expriment de sa voix monocorde et programmée.

*Ton amical* Bien le bonjour voyageuse. Le maître attendait votre visite depuis bien longtemps. Je suis HK89, responsable de la sécurité et de la maintenance de ce lieu. Le maître nous a fait part de sa joie à rencontrer une personne possédant une maîtrise de la force telle que vous et dit qu’il vous a senti entrer en ce lieu nous a ordonné de vous accueillir comme il se devait.

A ses mots la lourde porte de pierre se refermera en un crissement sinistre derrière Fyre, la piégeant ainsi dans la salle…

*Ton explicatif* Comprenez que pour votre sécurité, nous ne puissions vous laissez partir. Le maître va bientôt s’éveiller et il tient à trouver sa future apprentie et épouse en la salle à son réveil. Je vous prierais donc de bien vouloir vous présenter votre bras pour une petite piqure afin de vous détendre… Quand à votre animal, nous nous en chargerons bien entendu.

Oulah….En même temps qu’attendre de plus d’un droide de protocole programmé par un sith imbu de sa personne ? Il va falloir que Fyre lui explique certaines choses car là…Il sort une seringue et s’avance seringue en main, toujours suivi de ses deux gorilles alors que Nighthowl grogne…

Brrr… Fait froid ici…

Je marche, lentement. Nighthowl semble perplexe à mes côtés. Il aurait bien essayé de tuer l’une de ces bestioles qui nous « accompagnent » si je ne lui avais pas formellement déconseillé, voire interdit. Tu te ferais mal, petit frère. Très mal. N’y touche pas…

Nous arrivons face à des portes sombres. J’allais m’arrêter pour les examiner lorsqu’elles s’ouvrirent sous mes pas. Moi et mon loup, nous nous figeons. Décidément… Il semble que l’on nous attend. Cela ne me dit rien qui vaille… De plus, ce qui nous attend dans cette pièce semble confirmer mes pensées : l’être qui « vit » ici est un véritable fanas d’araignée, de noir, de rouge et de force obscure. Ca fait froid dans le dos. Ah ! C’est peut-être pour ça que j’ai froid…

Mais avant d’entrer, il m’a sembler ressentir quelque chose. Quelque chose d’autre. Comme un faible murmure derrière mes remparts, comme si on était venu frapper à la porte de mon esprit trop occupé. Je n’ai pas le temps de me concentrer sur autre chose que l’instant présent, à moins de vouloir mourir, mais je n’en ai encore aucune envie. Etonnant, non ? Moi je me demande comment je fais, parfois. Et puis je regarde le regard doré de mon loup, et nous avançons.

La salle est grande, moche, sombre, rouge et occupée. Des machines répandent leur léger gazouillement dans l’air lourd tandis que les petites araignées se dirigent tout droit vers le centre de la pièce. Et mon regard n’émettra aucun sentiment en se posant sur l’énorme cocon résonnant de force noire.

Charmant…

Puis il faudra que j’entende sa voix pour le voir. Au milieu des machines, je ne le ressens pas. Les, plutôt. Car ils sont trois. Un droïde de « protocole » HK. J’aime pas trop ces trucs. J’en ai eu un, un jour, sur Tatooine et il m’avait attiré plus d’ennui qu’il n’en avait résolus. Enfin bref, ce qu’il vient me dire me fait beaucoup rire… jusqu’à ce que j’entende les portes se refermer derrière moi. Argh ! Le coup classique du piège qui se referme. Maman, j’ai peur tiens. Et qu’est-ce que tu me veux toi, avec ta seringue ?

*Ton explicatif* Comprenez que pour votre sécurité, nous ne puissions vous laissez partir. Le maître va bientôt s’éveiller et il tient à trouver sa future apprentie et épouse en la salle à son réveil. Je vous prierais donc de bien vouloir vous présenter votre bras pour une petite piqure afin de vous détendre… Quand à votre animal, nous nous en chargerons bien entendu.

J’éclate réellement de rire, reculant d’un pas. Mes bras se glissent alors dans mon dos et je décroche mes deux sabres de ma ceinture, les allumant lentement. Ma sécurité hein ? Auriez-vous pensé à la vôtre, petits droïdes ? Moi, « apprentie et épouse » ? Non, mais vous m’avez bien regardé ? Qui que ce soit qui dorme là dedans, je le tuerai, et je vous réduirai en un tas de tout petits boulons inutiles. Quant à mon frère, touche-le et on verra si les droïdes ne peuvent pas ressentir la douleur…

« Veuillez m’excuser, je ne crois pas que cela sera possible. Vous voyez, j’ai bien d’autres projets. Si votre maître veut me voir, qu’il vienne, je l’attends. Mais vous n’aurez certainement pas le temps de lui annoncer que notre rencontre sera pour le moins… Piquante ! »

Je n’ai aucune envie de discuter plus longtemps avec ces choses. Mes sabres allumés, je fonce alors sur eux en style Jar’kai, mon chouchou pour sa puissance de frappe. Cette pièce ne me réussit pas, vous savez ? Le côté obscur qui y règne me fait dangereusement pencher vers cette folie furieuse du combat. Mais qu’importe, si je ne le fais pas, je ne sortirai probablement pas de là vivante. Mon pied, dans un saut calculé, écrasera la tête du droïde protocolaire sur le sol, le faisant tomber en arrière tandis que mes sabres viennent successivement trancher les deux autres machines légèrement en retrait de lui.

Mes cheveux retombent lentement devant mon visage, je ne vois pas grand chose dans le feu de l’action, mais je n’ai pas vraiment besoin de mes yeux. J’ai mon odorat, mon ouïe et la vue de Nighthowl, dont les crocs acérés tentent de broyer le bras du droïde HK.

Maître du Jeu Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 07/10/2007

(Bon je passe les jets de dés pour la phase action, les droides étant tout 3 de niveau 5 face à Fyre, ils n’ont virtuellement aucune chance).

Alors fyre, finalement, on refuse d’etre à nouveau la femme d’un grand méchant sith un peu mégalo ? Ah les femmes…Toujours est il que les sabres surgissent, illuminant la pièce, voici notre Jedi grise armes en mains bondissant sur les malheureux bouts de ferrailles qui s’adressaient à elle…

Ah qu’elle est belle Fyre en cette chorégraphie mortelle, éliminant sans mal les deux droides de combat et mettant notre Valeureux droide de protocole au sol, le loup tentant désespérément de croquer son bras de métal sous les cris de celui-ci.

*Ton mécontent* Et voila, vous l’avez réveillé à présent…. Vous êtes contente ? Et veuillez donc enlevez ce sac à puce de mon bras…. Non pas que je ressente de la douleur mais je déteste les choses pleines de poils. J’ai connu un maître Wookie qui…

Le Maître ? Se réveiller ? Et oui pendant que Fyre affrontait les droides, le cocon finissait d’absorber les dernières araignées… Et c’est dans une gerbe de sang noir impure qui éclaboussera les gens autours, rongeant la chair et les vêtements (Pertes de 20 points de vie) que le cocon s’ouvrira libérant une forme sombre…. De longs cheveux noirs, un visage ébène, une tenue aux motifs travaillés… L’homme serait superbe si ce n’était son bas,, avec six pattes d’araignée.

Et derrière cette forme, suspendue en les airs, une pierre noire qui pulse de force obscure…

Silence puis la forme s’exprime… Une voix sure, envoûtante qui résonne dans la pièce…

Bienvenu ma dame…Je suis fort aise que la première personne à pénétrer ici soit une dame qui possède tant de force obscure en elle…Laissez moi vous guider et vous emmener sur les sentiers de la connaissances…Soyez mon apprentie et mon épouse…

Et oui qui a implanté toutes ses idioties dans les droides ? Et bien leur chef…Et il serait presque beau si il n’y avait pas ses vilaines pattes d’araignée ….

Mais avant de discuter entre siths civilisés laissez moi vous débarasser de cette encombrante et malodorante boule de poils….

Et d’un geste, d’une simple vague de force, il enverra valser le pauvre Nigthowl contre un mur, l'assomant pour le coup, avant de se retourner vers Fyre une lueur de folie dans le regard.

Inclinez vous devant mon pouvoir femme, car tel est mon désir, le désir d’un dieu revenu parmi les hommes.

Et en un dernier geste menaçant, il fera apparaître un sabre laser à double lame rouge dans ses mains…

Dit-moi, Fyre…

Ah… Ca faisait longtemps que je ne t’avais plus entendue, Ash.

Cet homme ne serait-il pas … ?

Fou ?

Inconscient, j’aurais dit. Et encore, c’est gentil.

Il a assommé notre petit frère…

J’ai vu. Mets-lui une bonne dérouillée, découpe-le en rondelle pour moi, tu veux bien ?

________________________

Mais c’est avec plaisir, Ash, que j’exécuterai cette demande si gentiment formulée… Force Obscur, hein ? Non, mon grand, tu ne sais pas lire entre les lignes, encore moins voir ce qui se trouve devant toi. Tu viens d’assommer mon petit frère, et cela je ne te le pardonnerai pas, vois-tu. En plus, apprentie ? Moi ? Tu m’as déjà bien regardée ? Très drôle… Tu aurais pu être mignon si tu n’avais pas cette … ce … truc là… Tes pattes d’araignée… comment tu t’es fait ça ? Ta maman c’était une arachnide ? J’aime pas les trucs à six pattes, ça me dégoûte. Et pas qu’un peu. Surtout lorsqu’elles se prennent de haut.

Tiens, pendant que l’autre cause, je décapite d’un mouvement le droïde HK resté au sol. La ferme, tas de boulon programmé, tu m’embêtes. Je ne t’aime pas.

Inclinez vous devant mon pouvoir femme, car tel est mon désir, le désir d’un dieu revenu parmi les hommes.

Et j’avale ma salive avant d’éclater de rire. Mes sabres brillent au bout de mes bras. Je le regarde par dessus mon épaule. J’ai l’air belle là, avec mes cheveux noirs, mon regard bleu limpide qui brille d’une rage contenue entouré de noir et d’un visage impassible qui semble toutefois laisser transparaître ma colère… Ma voix ? Elle se fera grave et atone, sérieuse au possible, comme si j’avais tout mon temps alors que les secondes, je les compte avec douleur de l’instant qui me sépare de la mort de ce pauvre sith aussi puissant que moi que j’aurais certainement un peu de mal à battre.

« Vous vous croyez unique ? Revenu de la mort par je ne sais quel procédé immonde, vous voilà transfiguré en une créature qui aurait pu être attirante mais qui se retrouve plus repoussante qu’une tarentule ? Vous vous croyez assez puissant pour m’asservir, moi ? Savez-vous au moins à qui vous vous adressez ? Mesurez vos paroles, gueux ! Vous n’êtes qu’un ramassis de déchets rassemblés pêle-mêle au sein d’un village pour vous donner assez de consistante pour revenir à la vie. Mais je ne vais pas vous laisser le loisir de profiter de cette existence de pourriture ambulante, ne vous inquiétez pas. J’espère que vous regrettez un tant soit peu la tranquillité de la mort car c’est là que je vais vous précipiter à nouveau, et en moins de temps qu’il n’en faudrait pour que vous preniez votre pied avec moi, soyez-en sûr. »

Je me suis retournée, je lui fais de nouveau face. Et c’est tout en lui lançant une destruction de force que je marmonne, ma rage désormais complète et libre, un feu ardent brûlant dans mon regard, mêlant force obscure et force claire pour donner une couleur sombre au bleu océan de mes yeux.

« Nous allons voir si un « dieu » est réellement immortel… »

J’aime ce pouvoir, vous savez ? La tempête de foudre… Elle s’abat avec une facilité déconcertante sur votre adversaire et le brûle, le fait hurler, le défigure presque pour ensuite laisser une atmosphère électrique dans l’air. Je saisis mes sabres avec force et je me lance à l’assaut de mon adversaire, dans un cri mental à l’attention de Nighthowl. Reste là, mon loup, reprend des forces et ne te mêle pas à ce combat. Tu n’y survivrai pas, et je n’y survivrai pas si je devais te protéger ou si je te voyais mourir. Je t’aime, mon frère. Trop pour te perdre, toi aussi.

Résumé :
- Destruction de force
- Tempête de foudre
- Attaque en style Jar’kai.

Maître du Jeu Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 07/10/2007

(Vu la façon de se battre du Sith et de Fyre, il n’y a pas besoin de lancé de dé…. J’attaque donc directement la rédaction du round de combat).

Les deux duellistes s’observaient, Fyre venant d’invectiver son opposant, celui-ci restant impassible devant la diatribe de la femme face à lui, toujours devant cette pierre noire qui pulse derrière lui d’un éclat sombre….Il tient son sabre fermement, observant les gestes et mouvements de son adversaire, toujours cet air arrogant au visage.

Voici donc Fyre qui entame les hostilités, lançant une suppression de force, annihilant les défenses de notre sith araignée si celui-ci en avait….

Fyre sentira alors ses mouvements diminués, son corps dévoré par quelque maladie étrange, ralentissant les mouvements de notre belle Jedi, lui causant forces douleurs. (45 points de perdu, -10 en agilité jusqu’au prochain round), le Sith lui ayant lancé sans bouger une peste, toujours son sourire étrange aux lèvres..

Mais bravant la douleur elle le défiera du regard appellant le coté obscur et sa puissance à son aide. La foudre se forme autour d’elle se dirigeant vers le sith qui ne bouge toujours pas…Et à cet instant, sous les yeux ébahis de notre héroïne se déroulera un phénomène étrange….La pierre se mit à pulser, aspirant littéralement la puissance du pouvoir à la place du Sith, qui lui semble gagné en force…

Et bien ma chère…. Vous n’êtes qu’une arrogante débutante….Je suis le maître du coté obscur, là où vous peinez encore à en utiliser la pleine puissance…. Décidemment cette galaxie a besoin qu’un véritable être puissant s’occupe d’elle….Mais laisser moi vous montrer la véritable puissance de mon pouvoir.

Et riant toujours il lancera à son tour une tempête de foudre dirigée sur Fyre, qui la touchera de plein fouet, la douleur montant encore et encore en elle…..Quelle puissance ce monstre possède…. (-60 points de vie du à la tempete pour Fyre).

Soit…Qu’il en soit ainsi….Maniant ses sabres avec précision, utilisant toute la force de sa volonté pour lutter contre la douleur causée par les différents pouvoirs du sith, la voici fonçant à l’attaque, ses sabres zébrant l’air avec précision….Mais le sith se met alors à bouger de façon plus vive, utilisant toutes la puissance de ses pattes pour bondir… Un véritable maître de la forme IV, esquivant sans peine les deux sabres (Forme Ataru, esquive automatique).

A nouveau narquois il ne contre attaquera pas, toisant toujours la belle…

Et bien, je sens votre colère et votre frustration montées…C’est bien, cela me nourrit…Mais ce n’est pas assez…Laissez moi vous y aider…

Un cri…Dans l’esprit de fyre….Cet etre immonde vient de lancer une mise à mort sut Nighthowl, lui causant forces douleurs sans le tuer…Et ce cri pousse fyre aux frontières de la rage…Si il n’y avait cette voix qui la retenait, mince filet d’espoir dans cet océan du coté obscur qu’est ce lieu et cet être…

Nooon, petite sœur…C’est ce qu’il veut, ne le laisse pas gagner où nous figurerons à son repas du soir…

Mais cela sera-t-il suffisant pour notre belle Jedi grise ?

Bilan du premier rond

Fyre : points de vie : (300-45-60) : 195/300 Points de force :200+20-50-30 :140/200

Darth Huon : Points de vie 300/300 Points de force 190-30-30-20-50+50+19 :129/190

Le tableau n’avait réellement rien d’engageant. Vous connaissez ces films, assez clichés, décrivant une ambiance glauque ? Le genre d’ambiance dont on reconnaîtrait même l’odeur si seulement les écrans de télévision ou d’ordinateur avaient un diffuseur à odeur ( ne souriez pas, il y en a dans une salle du futuroscope ^^ ). Le genre d’ambiance… Qu’on aimerait pas visiter dans la réalité, mais tellement fun à décrire en jeu de rôle, je trouve ( et oui Jeu De Rôle ! Faisons un peu honneur à notre langue maternelle s’il vous plait. Les Américains ont déjà le monopole sur tant de choses… ) et je me dis qu’il serait bon de re-décrire un peu la situation car nous avons eu tendance à nous disperser légèrement.

Imaginez, ou ne serait-ce qu’essayer d’imaginer !, une atmosphère lourde. Comme ces nuits d’été orageuses, où l’air chaud refuse presque d’aérer vos poumons et où il vous semble ressentir comme un courant électrique dans l’air ambiant. C’était presque ça ici. Fyre se trouvait comme au milieu d’un gros orage sans pluie. L’air chaud et malsain… L’impression d’électricité statique… Elle avait comme du mal à respirer. Ses mouvements étaient plus lourds, moins agiles, plus… comme engourdis, en fait. Si elle n’avait pas si longtemps vécu totalement plongée dans le côté obscur de la force, peut-être n’aurait-elle pas supporter cette pression. Elle sentait la conscience du loup manquer de défaillir… Nighthowl n’était pas assez endurant pour supporter cela très longtemps. Elle devait en finir, et vite si possible.

L’odeur, aussi… Une odeur de mort. Comme si ce Sith puait le cadavre en décomposition, alors qu’il semblait bien en vie, en chair, en os. Mais tout dans sa présence hurlait le parjure au naturel. Il puait, d’une odeur immonde, inimaginable et indescriptible. Il puait à travers la force, il suintait… Il suintait la mort et le sang, la soif de pouvoir et la haine, … La Jedi Grise se maudissait presque de posséder certains sens du loup par le biais de son lien avec son petit frère en ces moments-là.

Et puis… le décor. C’est dans ce genre d’endroit que vous pourrez chercher pendant des mois, voir des années, la moindre petite trace attestant du nom du décorateur. Vous ne la trouverez pas… La rouille, la crasse, et les bestioles ont envahi les lieux. Et, étant donné la charmante ambiance, vous imaginez bien les charmantes bestioles… Parasites… Je vous épargnerai les jeux de mots foireux…

Des consoles d’ordinateurs… Un bric à brac impossible. Pour Fyre, qui n’avait réellement aucun attrait pour ce domaine, cela relevait de l’inutile et de l’encombrant. Mais pour certains ( nous ne viserons absolument pas le fruit d’une inhumanité sans précédent qui se tient en face de nous… pas du tout ! ), cela devait être indispensable. Dans un coin, un liquide ambré que l’on pourrait apparenter à de l’huile grasse coulait lentement dans un « plic » incessant, et qui avait le don d’agacer les fragiles oreilles de notre héroïne bien aimée, enfermée dans cette pièce avec un cafard géant à 6 pattes.

Je dis cafard parce que je déteste les araignées.

Et derrière le coléoptère, se tenait cet immense cristal bien intrigant…

Intrigant… A votre avis, s’il y a un cristal gros, noir, qui pulse derrière votre ennemi et qui absorbe vos attaques à la place de cette immonde bestiole… C’est qu’il doit y avoir un truc dans ce stupide morceau de … euh… cristal… A défaut d’un synonyme.

Non ?

_______________

C’est con, pas vrai ?

Ash…

Je prends le relais !

_______________

De grands yeux bleus… Brillants dans l’obscurité rouge de la salle…
Un regard envoûtant, enivrant… Une jeune femme, toute vêtue de noir, dont les formes étaient soulignées par les reflets rouges et bleus de ses sabres lasers qui laissaient suspendus dans l’air un bourdonnement léger, comme une abeille qui vient vous titiller les oreilles.

Elle venait d’essuyer une cuisante défaite. Elle avait attaqué, sans prendre garde à bien examiner les lieux. Et elle s’était faite… laminée. Dans sa propre danse, l’ennemi avait été plus fort qu’elle et l’avait repoussée avec une force qu’elle n’avait guère imaginé. Ses attaques ne l’avaient même pas effleurées, sa Force s’étant faite aspirée, dévorée !, par le cristal sombre du Sith. Elle avait comme l’impression d’attaquer un fantôme… C’était peut-être le cas ?

Et bien ma chère…. Vous n’êtes qu’une arrogante débutante….Je suis le maître du coté obscur, là où vous peinez encore à en utiliser la pleine puissance…. Décidemment cette galaxie a besoin qu’un véritable être puissant s’occupe d’elle….Mais laisser moi vous montrer la véritable puissance de mon pouvoir... Et bien, je sens votre colère et votre frustration monter…C’est bien, cela me nourrit…Mais ce n’est pas assez…Laissez moi vous y aider…

Ses paroles étaient comme un poison, un poison non-mortel mais désagréable au possible qui s’écoulait par ses oreilles pour atteindre son système nerveux déjà sensible. Il la narguait. Elle serra les dents, devinant presque l’attaque à l’avance mais incapable de la contrer ou même de l’esquiver. Elle subit ce qu’il lui envoya, sentant les éclairs brûler et déchirer sa chair sans un seul grognement de douleur. Elle supportait la douleur, sa propre douleur. Mais pas celle de Nighthowl.

Le hurlement que son petit frère poussa à cet instant-là brisa le peu de volonté qu’elle avait à contenir sa rage, malgré l’avertissement caché que le sith avait laissé transparaître.

« Nooon, petite sœur…C’est ce qu’il veut, ne le laisse pas gagner où nous figurerons à son repas du soir… »

Nighthowl… Son regard se porta, triste et pitoyable, sur le loup qui hurlait de douleur à plusieurs mètres de là. Sa tunique à moitié déchirée par endroit laissait voir la chair brûlée et mordue par les éclairs. Elle respirait fort mais pas difficilement et elle tenait toujours fermement ses sabres dans ses mains. Elle n’était pas blessée trop gravement, juste assez pour ressentir la douleur et lui mettre quelques bâtons dans les roues. Mais la douleur vous signifiait également que vous étiez vivant… Elle tenta de se raccrocher à cette idée. Ils étaient vivants tous les deux…

… Et ils comptaient bien le rester.

Calme-toi, Fyre, ce n’est pas en succombant au côté obscur que cela arrangerait la situation… Réfléchis, Ash et aide ta sœur et ton petit frère. Entraidez-vous… En cinq ans, n’est-ce pas étonnant que ces deux âmes aient enfin réussi à s’entendre et à s’entraider dans un même corps ?

« … Tu ne m’auras pas comme ça, Sith. Je ne suis pas une débutante, au contraire de toi. Tu bases ta puissance sur de la matière. Je base ma puissance sur mes propres capacités. Je vais te dire mon nom, car tu ne m’as pas dit le tiens. Et, si j’étais toi, j’aurais aimé savoir le nom de mon assassin avant de retourner dans le monde ses morts… Fyre Liath, ne l’oublie pas. Certains là-bas s’en souviennent, salue-les de ma part si tu en as l’occasion. Et fait attention à Ravnos, il a toujours une paire d’as cachée dans sa manche. »

Se redressant de toute sa petite stature, Ash planta un regard déterminé dans les yeux du Sith. Elle avait donné le nom de Fyre, mais il ne s’agissait bien que du nom du corps. Qu’est-ce qu’il importait que cet énergumène soit mis au courant de son secret ?

Elle attaqua de nouveau. Elle saisit fermement ses sabres dans ses mains et fonça droit sur l’homme-insecte. Elle fonça et attaqua. Elle porta un coup droit sur lui mais ce premier coup, elle savait qu’il l’éviterait. Elle connaissait assez bien la forme ataru pour se vanter de la reconnaître et d’en reconnaître les capacités. Ses sabres frappèrent donc intentionnellement dans le vide, à quelques centimètres du Sith pour ensuite…

Frapper droit au cœur du cristal. Continuant sur sa lancée de Force, la jeune femme avait repris appui sur ses pieds suite à la première attaque qui devait forcer son adversaire à quitter son emplacement défensif envers la source de ses pouvoirs pour pouvoir attaquer cette dernière à pleine puissance, et à deux reprises. Pas deux fois, et cela avant que l’araignée ne l’attaque à nouveau, elle détruisait le cristal qui était désormais à sa portée. Le rouge et le bleu s’allièrent à nouveau dans une attaque destructrice…

Tandis qu’un petit fond de son esprit priait pour que Nighthowl reste en vie le plus longtemps possible…
Assez longtemps pour qu’elle puisse se débarrasser de son adversaire et s’occuper de lui…
Sans compter sortir d’ici… Bien entendu.

Maître du Jeu Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 07/10/2007

C’est avec rapidité que Fyre, ou plutôt cette valeureuse Ash, se relancera à l’assaut de l’être difforme qui se prétendait seigneur Sith…Et c’est avec espoir qu’elle pu se rendre compte qu’effectivement celui-ci réagissait comme prévu, bondissant sur le coté lorsque les sabres de notre guerrière cherchèrent à le découper, laissant alors apparaître aux yeux de Fyre, libre de tout obstacle la pierre noire veinée de rouge.

Mais l’araignée ne la laissera pas ainsi s’en sortir à si bon compte, lançant alors un hurlement terrifiant qui emplira la pièce glaçant même le cœur endurcit de Fyre, lui causant force douleur et la ralentissant si proche du but (Hurlement de maître, perte d’une action, -5 en agilité, 60 points de dégâts pour Fyre).

Profitant alors de son état de faiblesse, ne se rendant pas compte de l’objectif de notre héroïne, l’araignée se contentait de rire.

Mon nom ? Tu veux savoir mon nom ? Je suis Darth Huon le seul véritable maître du coté obscur. Et si tu es incapable de t’en rendre compte, tu mourras de ma main…Et je retiendrais ton âme pour la torturer sans merci durant des jours et des jours jusqu’à tu m’appelles Maître…

A nouveau il lancera sur Ash/Fyre une terrible tempete de foudre, causant à nouveau de terribles dégâts à la demoiselle (Perte à nouveau de 60 points de vie), regardant celle-ci avec un sourire, sur de sa victoire proche.

Sourire qui se transformera en grimace lorsqu’il verra la Jedi grise lever ses sabres sur la pierre pour une ultime attaque…C’est un autre hurlement qui sortira de sa bouche, un hurlement de terreur :

NOOOOOOOOONNNN

Avant que les sabres ne s’abattent, brisant la pierre veinée en de multiples morceaux, déclanchant une véritable tempête de force en la petite pièce…Tempête qui projettera notre jedi grise contre un mur lui infligeant des dégâts supplémentaire (30 points). Mais quelques instants plus tard, alors que Ash/fyre se relève, sabres aux poings, prete à en découdre jusqu’à la mort, c’est une pièce dévasté qu’elle découvrira, les différents appareillages ayant volé en morceaux sous la puissance de la force contenue en cette pierre.

Mais si Ash/Fyre est en un sale état, que dire de son adversaire…Celui-ci n’a plus de pattes, son corps semble vidé de cette obscurité qui l’animait, son sabre éteint projeté loin de lui.

Pitiéééé….Maitresse Fyre….Pitiéééé…. Vous avez gagné et je me soumets à votre pouvoir…Je vous servirais dignement, vous apprendrait les secrets de la force obscure, des pouvoirs qui vous rendrons invincible, oh divine déesse…

Voici donc Fyre debout face à lui…Elle sentira Nighthowl non loin d’elle, pelotonné en un coin, son instinct lui ayant permit de se mettre à l’abri…Dans un salle état mais vivant…La porte, elle est toujours fermée… A terre, son regard sera attiré par un bout de la pierre, suffisamment petit pour tenir en une poche. Un objet d’un certain pouvoir…Ah, la tempête à mis à nu également une alcôve…Alcôve ou se trouve un étrange coffret orné…

Bilan du round pour Fyre : Points de vie : 195-60-60-30 : 45/300points de vie.. Points de force : 140+20 :160/200 PF

Fin du combat, Huon incapacité et vide de force.

La douleur… On pourrait discuter de ce sujet pendant longtemps, débattre du bien et du mal, du noir et du blanc. En gros, établir tout le sujet, mais nous n’arriverions jamais à décrire la douleur dans sa vraie nature. Les scientifiques vous donneront leur explication, tout comme les philosophes, mais traduisent-elles réellement ce que l’on ressent ? Non, je ne le pense pas. Les sentiments ne sont pas descriptibles. Ils sont bien trop vastes et trop abstraits pour ça.

Pom-pom pom-pom… Et soudain… Son cœur rate un battement : il se fige dans une grimace atroce. Atroce comme le cri qui traverse sa gorge pour résonner dans la pièce. Tout est allé si vite… Elle n’avait pas réfléchi plus que nécessaire et avait foncé vers la seule solution possible qu’elle avait pu trouver. Elle savait qu’il l’attaquerait, mais elle ne s’attendait pas à avoir si mal… Ou bien espérait-elle – trop – qu’il soit trop surpris pour ne pas contre-attaquer ? Peut importait désormais.

Ses mouvements se firent plus lents, plus lourds… Et la douleur mordait son corps comme un chien arrache la moelle à son os favori. Elle la grignotait et se répercutait partout où elle le pouvait. La Jedi serra les dents, mais ne lâcha aucunement son but : détruire le cristal noir. C’était là, l’important. C’était là qu’il fallait frapper pour en finir.

Mon nom ? Tu veux savoir mon nom ? Je suis Darth Huon le seul véritable maître du coté obscur. Et si tu es incapable de t’en rendre compte, tu mourras de ma main…Et je retiendrais ton âme pour la torturer sans merci durant des jours et des jours jusqu’à tu m’appelles Maître…

C’est ça, mon gars… Parle donc. Mais Fyre n’a rien à faire du nom de l’homme qu’elle va détruire. Le massacrer comme du bétail… C’était l’objectif et lui n’avait rien remarqué. Et il eut beau décupler la douleur, Fyre était bien plus tête de mule et bien plus résistante qu’il ne pouvait l’imaginer. L’éclair de force la toucha à nouveau, lui ôtant un gémissement de plus. Mais elle leva ses sabres malgré tout. Le rouge et le bleu s’allièrent, pour transformer le sourire victorieux du sith en une grimace … apeurée ?

NOOOOOOOOONNNN

Ah bah si…
Si si…
Désolée mon gros…

Et BOUM !

Trou noir… Quelques secondes. Sonnée. Elle s’est pris un mur. Violemment. Le choc aura réveillé la douleur et provoqué tout un tremblement dans son corps meurtri de toute part. Ses vêtements déchirés, le visage disparaissant sous des épaisseurs de cheveux, de sang et de crasse mais ses sabres toujours fermement maintenus dans ses mains, éteints, elle était allongée à plat ventre sur le sol froid et poisseux. La respiration haletante et difficile, l’odeur de la chair brûlée dans les narines, le goût du sang dans la bouche… Fyre se redressa tant bien que mal. Elle prit appui sur ses bras fatigués et tenta de retrouver sa colonne vertébrale pour lui intimer de se relever.

Une fois que la coquine fut remise en rang et que la jeune femme aux cheveux rouges… euh noirs… ou brun ? … fut debout, elle observa le carnage. Un vrai champ de ruine… L’ambiance glauque s’était soudainement transformée en apocalypse. Elle continua son ascension vers la position debout, position qui lui semblait plus haute encore que l’Everest, et fit quelques pas, cherchant son adversaire.

Pitiéééé….Maitresse Fyre….Pitiéééé…. Vous avez gagné et je me soumets à votre pouvoir…Je vous servirais dignement, vous apprendrait les secrets de la force obscure, des pouvoirs qui vous rendrons invincible, oh divine déesse…

Elle eut un mouvement de recul en découvrant ce qui se trouvait juste à ses pieds et une grimace, bien visible. Elle ne put s’empêcher de porter un bras sous ses côtes et de cracher un peu de sang au sol. C’était pas passé loin… Encore un peu et elle était morte. Encore une fois… Elle lança sur son pauvre corps une guérison suprême… La douleur disparut aussitôt, la Force l’emplissant totalement pour réparer ce qui était cassé… comme si nous n’étions que des vases en porcelaine qui s’effritaient avec le temps… ? On est pas loin du compte, en fait.

Etrange, non ? Le changement de dialogue ! Elle eut presque envie de rire ! Ou de vomir ?...

« Espèce de salaud… Tu ne comprendras jamais rien à la réelle nature de la Force. Les Siths, les Jedis ! Tsuh ! Quelle parodie ! Dégage, hors de ma vue ! Fyre est plus forte que toi, et plus que tu ne le seras jamais. Que tu ne le réalises que lorsque je te botte enfin le cul, c’est au delà du pitoyable. Si tu as ne serais-ce qu’un petit peu d’honneur Sith, tu te suiciderais plutôt que de supporter une telle honte ! Mais comme je sais que tu ne le feras pas… »

Le sabre rouge s’alluma, tandis qu’elle posait son pied sur celui de son adversaire qui gisait au sol, l’empêchant de le saisir. Elle lui trancha la tête d’un coup sec. Paf ! Comme ça ! A pu de tête le monsieur…

Soupirant, elle saisit le sabre de son adversaire. Ce faisant, elle remarqua le morceau de cristal noir. Hésitant un instant, elle le saisit lui aussi et le fourra dans sa poche… Elle replaça les trois sabres dans son dos et tourna vivement les talons, courant presque vers le coin de la pièce où l’attendait Nighthowl. Elle lança sur lui, de nouveau, une guérison suprême. Le loup se ressaisit plus lentement qu’elle, peu habitué à ce genre de phénomène. Il ouvrit péniblement les yeux et se releva tandis qu’elle le serrait fermement dans ses bras.

« Petite sœur… »

« Tu m’as fait peur… J’ai cru te perdre, Night ! »

« Ne dit pas de bêtise, petite sœur. J’ai toujours été là. »

Souriante au final, elle se redressa, suivie de son fidèle compagnon. Mais, vidée d’une bonne partie de sa force et coincée dans cette pièce, elle commença par réfléchir en cherchant une issue. C’est là qu’elle remarqua l’alcôve…

La journée se faisait longue… Longue et fatigante. Elle se dirigea vers le coffret, ses pas résonnant désormais dans la pièce silencieuse. Elle saisit entre ses doigts fins et couverts de sang séché, la petite boite ornée, tentant de décrypter ce qui y était gravé, et de trouver ce qu’elle renfermait…

Maître du Jeu Nombre de messages : 246 Date d'inscription : 07/10/2007

La caverne retrouvait son calme effectivement après le rude combat que mena Fyre. Autour d’elle des débris et le corps rabougri de l’ancien seigneur restaient témoin du combat qui avait eu lieu ici….La tête de celui-ci avait roulé en un coin sous les coups de notre héroïne qui ramassait un bout de pierre noire.

Au contact de celle-ci alors, un étrange phénomène se produisit…La pierre vibrait au contact de la peau de Fyre, semblant s’harmoniser avec elle doucement pour enfin rester silencieuse, procurant à la Jedi un sentiment d’harmonie entres ses cotés sombres et lumineux…

Nightowl relevé trottinait au coté de sa maîtresse, en direction de l’étrange coffret de bois, superbement orné de motifs étranger….A l’approche de Fyre, il s’ouvrira dévoilant en un écrin rouge un morceau de cristal…Un morceau d’où émane une certaine force, mais incomplète, d’une pureté incomparable…

Et bien sur notre jeune femme s’en emparera alors, le morceau de cristal étoilé rejoignant alors son butin, puis elle se tournera alors vers la porte qui bloque la sortie…Sur cette porte un clavier alphabétique permettant d’actionner la porte avec la bonne combinaison et un texte sculpté.

A toi le prisonnier de cette grotte
Répond à cette énigme
Et devant toi la porte s’ouvrira.
Mais trois essais seulement tu as
Apres quoi la caverne s’écroulera

Je n'ai qu'une couleur, mais milles formes,
Collée au sol je m'envole,
Je suit le soleil mais m'évade la nuit,
Et jamais je ne souffre d'être piétinée.
Qui suis-je ?

A Fyre de répondre…

(Le bout de pierre noire a la propriété suivante : Lors d’un combat elle permet d’absorber le premier pouvoir de force obscure lancé sur son possesseur pour le coût de 25 Points de force. C’est une réaction automatique et on ne peut choisir le pouvoir sur lequel il fonctionne, c’est le premier)

Fyre… Fyre… Ma belle, comment vas-tu sortir d’ici maintenant ? Fyre… Je suis là, petite sœur. En pleine forme, comme s’il ne s’était rien passé. Mes pattes en tremblent encore un peu mais ce n’est pas grave. Je suis fier de toi, petite humaine. Tu as vaincu ce monstre ! Tu m’as sauvé. Ou bien était-ce Ash ? Peut importe, n’est-ce pas ? Ash est une partie de toi. Je n’y comprends encore pas grand chose mais je sais que vous êtes une et même personne…

~ * ~

Ah… Nighthowl ! Petit frère, cette aventure se fait longue, tu ne trouves pas ? Ce tombeau… On ne le décrit plus… La pièce est calme et stérile de vie mis à part nous. Pff… Quel pauvre con. Il m’aura plus fait perdre mon temps qu’autre chose. Tout ça pour…

Ca…

Non, finalement, je ne le regrettes pas. Enfin bref ! Allons y !

En face de nous, une énigme. Je fronce les sourcils et commence à réfléchir. Je n’ai aucune inspiration alors bon… Néanmoins, je suis emplie d’un calme étrange depuis quelques minutes, comme si les pierres que j’avais ramassées formaient une barrière entre mon côté sombre et mon côté lumineux… Etrange, mais j’aurais tout le temps de réfléchir à ça plus tard…

A toi le prisonnier de cette grotte

Ah… Ca c’est nous, petit frère ! …

Répond à cette énigme
Et devant toi la porte s’ouvrira.

Et bien on sait ce qu’il nous reste à faire…

Mais trois essais seulement tu as
Apres quoi la caverne s’écroulera

Ah… Ca c’est moins drôle par contre. Je n’ose même pas imaginer ce que tout ce tas de pierre peut faire comme dégâts…

Je n'ai qu'une couleur, mais milles formes,
Collée au sol je m'envole,
Je suit le soleil mais m'évade la nuit,
Et jamais je ne souffre d'être piétinée.
Qui suis-je ?

Réfléchis, Fyre, réfléchis… Une seule couleur mais milles formes ? Je regarde Nighthowl, pas le droit à l’erreur ! Tic tac tic tac… Marche en rond. Le loup cherche aussi mais il a du mal à m’aider. Il faut dire que les énigmes ne sont pas sa spécialité. Il grogne de ne pas trouver… Puis mon regard s’attarde sur les lampes rouges qui parsèment les murs de la pièce… et sur mes pieds ensuite. Pff, qu’est-ce que ça p… Ah ! Ne bouge plus, Nigthhowl !

Les doigts fins et agiles de notre chère fouilleuse de tombeaux en herbe viendront alors écrire sur l’écran, doucement, délicatement…

« Ombre »

Clic… Cloc…

Vroummm !

Et la porte fut ouverte…

« Rentrons à la maison… »

« Nous n’avons plus de maison, petite sœur. »

« Nous en trouverons bien une en route… »

Mon magnifique petit frère loup sur les talons, je sortis de la grotte putride et malodorante, rejoignant le petit village dans la vallée. La nuit était largement tombée et j’avais un peu froid dans mes vêtements déchirés. Je remis en place mes armes, bien cachées, et resserra ma cape autour de moi, non par soucis de pudeur mais surtout pour cacher les dégâts qu’avaient subis mes vêtements et le sang qui les recouvraient alors que mon corps lui était indemne. Je ne pouvais cacher les dégâts de ma cape noire ni les tâches de boue et de sang mais j’espérais que dans la nuit, cela paraisse encore assez discret.

En gros, j’essayais de faire comme si je n’avais pas été blessée… Mais même la robe gris pâle de mon loup trahissait la confiance que je m’étais portée : J’avais trouvé dans cette grotte un adversaire à ma taille et j’avais été proche de la défaite. Mais l’important était que j’avais vaincu… Non ?…

Le village n’était pas endormi comme je le croyais. Les habitants étaient quasiment tous dehors, un peu choqués par les évènements. La mort de leur « maître » qui conditionnaient leurs pensées pour les rendre plus doux encore que les bisounours avait dû se faire sentir. L’air était plus léger, dans un sens. Plus équilibré… Mieux, quoi…

J’essayais de retrouver dans la foule mes deux accompagnateurs. Enfin c’était plutôt moi qui les avait accompagnés mais ces deux boulets n’auraient pas tenus une seconde de plus sans moi alors bon… Je les rejoignis donc, en compagnie de Nighthowl, pour les convaincre de retourner à la Capitale. Il n’y avait plus rien à faire ici… C’était fini.