Rencontre au sommet [suite]

(on recommence)

Myad leva un regard blasé sur l'immense salle où elle venait de pénétrer. Que de luxe, de pierres précieuses, de métal sculpté, tout ça pour épater le visiteur lambda... Peine perdue pour elle que rien de cela ne pouvait plus guère impressionner, elle qui avait d'autres soucis en tête.
Sa troisième évasion s'était soldée par un semi-échec. La première avait réussi, puisqu'elle avait quitté ce maudit endroit où la mort est vue comme le seul échappatoire possible si on y reste trop longtemps. La seconde s'était soldée dans le sang, mais ça, c'était nécessaire. La vengeance est comparable à l'amour ce qu'elle a de folie ; tous deux peuvent tuer mais aussi garder en vie. Myad avait survécu grâce à sa tenacité, sa distance entre son âme et son coeur.
La dernière évasion, elle, avait à moitié raté. Le vaisseau à "convoi exceptionnel" qu'elle avait pris en tant que passager clandestin s'était vu arrêté à Naboo pour une halte commerciale. Et là, manque de chance, contrôle surprise de la sécurité. Myad fut découverte. Identitification. La jeune femme manqua leur rire au nez. Elle leur dit tout à fait sincèrement qu'elle n'avait aucun papier ni preuve d'identité excepté son nom.
Le fait qu'elle ne soit fichée nulle part, plus son apparence assez peu innocente, firent qu'elle fut considérée comme "potentiellement dangereuse."

*Ben voyons... Il ne manquait plus que ça. On dirait qu'on parle d'une mine qu'on viendrait de déterrer.*

Elle fut menée au palais par une demi-douzaine de gardes tous aussi raides les uns que les autres. Ils arrivèrent assez rapidement, et dans un silence lourd pour eux et insignifiant pour elle ils arrivèrent dans la salle du trône.
Ryeken battait de ses immenses ailes noires, déclenchant des rouspètements quand elles frappaient le crâne des hommes. Il laissa échapper un caquètement inquiet, interrogatif, auquel Myad répondit par un sifflement rassurant. Le rapace s'immobilisa, cligna ses yeux d'or, puis se calma un peu. Myad caressa brièvement ses plumes d'ébène et leva ses yeux gris métal vers la jeune personne qui se tenait face à elle.

*La chancelière, rien que ça... Décidément...*

Myad n'aimait pas l'autorité mais elle ne fit aucun geste pour signifier son hostilité, aussi indéchiffrable que possible.

Une belle journée s'annonçait... Une légère brise soufflait sur les contrées naboos. Assise sur la rebord de la fenêtre, les deux bâtants ouverts, Julee contemplait le paysage. Son ventre grossit était caressé par une jeune main. Une des petites filles du peuple était venue rendre visite à sa Reine. Et ce n'est pas peu dire... Bientôt, une ribambelle de gosses se précipaient autour du Palais. Soupirant doucement, mais s'habituant de plus en plus aux rires et cris enfantins, la dame se leva et commença à marcher sur l'immense terrasse illuminée de toute part. Vêtue d'une robe d'une blancheur épatante, elle laissait apercevoir ses avants-bras, son buste mis en valeur par le corsage mauve aux coutures dorées et aux motifs fleuris. Pas à pas, elle rejoignait le balcon, suivit par les gamins, qui tenaient la traîne couleur neige. Posant ses mains sur le marbre glacé, elle posa son regard vers le bas, observant la grande place du bâtiment royal. C'est avec stupéfaction qu'elle vit le régiment de soldats, transportés par un gigantesque vaisseau terrestre, s'avançait près de l'entrée. De là se détacha un groupement d'une demi-douzaine de gardes. Les enfants se rapprochèrent un peu plus de la Souveraine, comme pris de panique. D'un geste rassurant, elle caressa les cheveux blonds d'un petit garçon.

- Ne vous en faîtes pas, tout ira bien...
- Majestée, Majestée ! Le commandant des Forces de Sécurité Naboo souhaite vous voir, dit la domestique en regardant la troupe, en privé.
- Bien, reste avec eux, je m'occupe de tout. Que se passe-t-il ?
- Apparemment une clandestine... A part une folle furieuse, qui oserait faire une chose pareille ? C'est pratiquement du suicide !

Julee leva les pans de sa robe et marcha rapidement dans les couloirs, accompagnée d'une suivante. Quel culot... Il en fallait du courage pour s'aventurer dans de tels draps ! Les yeux plissés, le souffle alletant, légèrement perdue, elle pénétra la salle du trône.

- Ah, vous voilà, Votre Excellence. Nous avons une prisonnière. Celle-ci s'était pour ainsi dire « cachée » dans un convoi exceptionnel. Quelle audace, n'est-ce pas ?! J'ai demandé à mes hommes de vous l'ammener. Elle ne semble pas agressive, ni armée.
- « Sembler » ? Vous vous foutez de moi ? Vous n'avez même pas vérifiée si elle portait un objet quelconque, ou un blaster ? Bande d'incapables ! FAÎTES-LA ENTRER SUR LE CHAMP !

Le soldat couina, les suivantes gloussèrent. Julee n'était pas en colère, juste irritée par l'incompétence flagrante de ses valets. D'un claquement de doigts, les portes s'ouvrirent à la volée et la demi-douzaine de gardes projetèrent la détenue aux pieds de la Chancelière.

- Eh bien, relevez-vous, mademoiselle. En général, je vous aurais battue à sang, mais là n'est pas mon envie première. Êtes-vous armée ? demanda-t-elle, son regard rivé sur le rapace noir. Quel était votre but, en venant jusqu'ici ? Ou plutôt, en croyant échapper à de tels contrôles... Je vous suggère de ne tenter aucune action terroriste quelle qu'elle soit. Loin de moi l'idée de vous menacer, ceci n'est qu'une prévention.

Eh bien, quel caractère, cette jeune femme ! Une détermination et une audace sans pareille.. Julee en était presque fascinée. Je dis bien « presque ». Et dans un élan de fatigue, elle se laissa tomber sur son trône, les deux mains posés sur son énorme ventre. Elle sentait de légers coups de pied, le sourire jusqu'aux oreilles. Elle n'avait nullement l'intention d'emprisonner cette « Myad », ni de la faire battre à mort, ou pire encore. Non... Elle ne savait que faire d'elle. Peut-être lui serait-elle d'une utilité ? Ou pas.

- Sortez d'ici, misérables pions. Allez vous entraîner, ça changera un peu, vociféra-t-elle en soupirant, quant à la dame, qu'on lui apporte un siège, à manger et à boire, je vous prie.

Les suivantes acquiessèrent et se précipitèrent vers la sortie. Pendant ce labs de temps où la Souveraine était seule face à la « détenue », en somme, elle observait la façon dont elle se comportait. Elle tenait tête à la Reine, le regard plongé dans le sien, une mèche de cheveux d'un noir de jais fendait son visage. Le silence reignait durant les quelques minutes qui suivirent le départ des suivantes. Celui-ci fut rompu quand la porte s'ouvrit pour faire entrer une immense table et un siège. Le repas fut également apporté. Après quoi, toutes prirent congé.

- Nous voilà enfin seule, et je sais très bien que tu ne me feras rien. Appelle-moi Julee, toutes ces formalités et cette diplomatie sans égale me tappent sur les nerfs en ce moment.

Elle se leva de son trône, et prit place devant Myad. Elle attrapa un verre et but une gorgée du brevage, fermant les yeux quelques instants avant de reporter son attention sur son interlocuteur.

- Je vois que tu as l'air irritée. Ne te sens point offensée face à moi, certes je suis la Chancelière, mais je n'ai aucune raison de te faire arrêter. Enfin, on va dire que je bloque un peu les Forces de Sécurité. Si l'un d'eux a eu le malheur de te toucher, ne serait-ce qu'un cheveux, je peux t'assurer qu'il sera exécuté. Je ne puis accepter qu'une femme soit battue sur mes terres.

D'un geste rassurant, Julee poussa une assiette vers la jeune femme, en souriant.

- Tu es affamée, mange. Moi, je n'ai plus grand appétit. J'ai l'impression que tu peux m'être d'une utilité certaine... Quels sont tes domaines de prédilection ? Et serais-tu prête à t'installer ici ? On se connait à peine, c'est vrai, mais je peux t'offrir une famille, une demeure, un travail... Une vie.

Tout était calme, quand soudain des pas se firent entendre. De nombreux pas. Que se passait-il ? Tous avaient l'air de se presser vers la salle du trône. Visiblement secouée, la Souveraine se leva brusquement et s'avança vers la porte, qui s'ouvrit sous son nez. Reculant instinctivement, le groupe était composé de plusieurs gardes, ainsi qu'une des diplomates.

- Votre Excellence, je vous prie de m'excuser, une nouvelle terrible vient d'être reçue par hologramme. Les Jumelles du Palais de Munnilinst nous ont prévenu de... Madame, je...
- Eh bien ! Venez en aux faits, ce n'est point la peine de tourner autour du pot, que se passe-t-il ? Anhaka veut me voir de toute urgence ? Evitez un tel chahut pour une sim...
- Elle est morte.
- Qui ? La Comtesse ?!

La femme ne répondit pas, juste un signe de tête qui voulait dire « oui »... Le choc fut tel que Julee se laissa tomber sur le sol. Anha ne pouvait partir comme ça ! C'était la maraine de son enfant... C'était l'amie sur qui elle s'était tant reposée. Elle était tout pour elle, sa seule famille, son seul espoir de rester...

- Com... Co... Comment est-ce arrivé ? dit-elle, la voix presque éteinte, des sanglots cassant ces dures paroles.
- Nous ne savons pas comment tout ceci a pu arriver. Assassinée dans son propre Palais, le meurtrier doit forcément se trouver parmi le personnel ou toutes personnes ayant eu des contacts avec la Comtesse de Munnilinst. Ou alors peut-être s'est-elle volontairement donné la mort ?
- Je... envoyez un hologramme au Sénat. Qu... Qu'ils préparent une commission d'enquête et des troupes pour se rendre sur place. Préparez également mon vaisseau, je dois me rendre là-bas sur le champ, mais je dois tout d'abord régler quelque chose.
- Je peux faire autre chose, Madame ? Relevez-vous, pensez au bébé.
- Sortez !

La porte claqua, Julee resta sur le sol, tournant son regard rempli d'une tristesse effroyable vers Myad.

Tic Tac Tic Tac.
Et oui, le compte à rebourd est lancé depuis près de 9 mois très chère Chancelière, depuis cette nuit torride passée dans la Contrée des Lacs de Naboo...combient de bambins ont-ils étés conçus dans cet endroit hautement romantique ? Impossible de chiffrer, mais à mon humble avis vous n'êtes pas la première ni ne serez la dernière, ainsi va la vie.
En parlant de vie d'ailleurs, le fruit est prêt à murir depuis que la graîne a été plantée...bien alors voyons voir que je cherche la télécommande adéquate...

Julee Kwail...non ça c'ets la télécommande d'edwin...là...oh tiens celle de Mark Skyer, avec le fameux bouton "violé par une meute de Gamoréen en rut"...hum...ah voilà Julee Kwail. La télécommande de Julee Kwail, et voilà le gros bouton rouge "accouchement" que j'attend d'appuyer dessus depuis 9 mois...héhéhé.^^
Allez je m'autorise un petit compte à rebour juste pour le fun.
3...
2...
1...
*BIP*
Et voilà Chancellière, je vous souhaite un bon accouchement, ça risque d'être mémorable.

*************************************
Alors que la Chancelière Kwail tournait son regard plein de tristese vers notre jeune Myad, quelque chose se tramait dans son corps. Depuis 9 mois un bébé grandissait, l'enfant légitime d'Adrael Amary...et seul prétendant légal au trône de l'empire...ou prétendante qui sait hein, y'a pas de restrictions de ce côté là.
Le corps de la Chancellière, voilà qu'il vient justement de décider qu'il était grand temps que le bébé vienne au monde. Julee portera vivement une main à son ventre en sentant une contraction de ses muscles bien involontaire, très rapide toutefois. Ah...la robe...j'espère que vous n'y teniez pas trop Chancellière, car vous perdez les eaux, ce fameux liquide dans lequel baignait le foetus maintenant arrivé à terme. Et si ça ne suffisait pas pour vous faire comprendre, alors voilà qu'une autre contraction arrive, suivie d'une troisième, et ainsi de suite.
L'enfant d'Adrael aura-t-il la peau rouge des Zeltrons ? Garçon ou fille ? Beau ou moche ? Intelligent ou attardé ?
Nan je déconne avec mes questions^^ par contre, le bébé lui arrive, et ça Chancellière, c'ets pas une blague alors...poussez.^^

Eh merde ! Il(s)/elle(s) avai(en)t bien choisi(e)s son jour ! Voilà que maintenant, ça remuait dans le ventre de la Chancelière. Tournant son regard vers Myad, une contraction des plus violentes vint fendre son beau et jeune visage. Les trais se plissèrent, les paupières tombèrent lourdement, tandis que le corps de la Reine s'effondra littéralement sur le sol, les eaux se répendant sur le magnifique marbre de la salle du trône. Elle hurlait de douleur, ses deux mains griffant les dales. Mais qu'est-ce qu'elle faisait cette cruche ? Allez, hop hop hop, va chercher de l'aide !

- MYAAAAD ! Vociféra-t-elle.

C'est ainsi que, telle une bête enragée, Julee resta clouée. Elle n'osait pas pousser. Toute seule, sans l'aide de ses suivantes. D'ailleurs, jamais là quand on a besoin d'elles... Bientôt, on entendit tout de même quelques pas...

- Surtout... NE VOUS HATEZ PAS !

Soit la « protégée » de la Souveraine bougeait son joli popotin, soit elle allait faire un gros carnage quand l'accouchement serait terminé, si tout se passait bien. Eh oui, qui sait ? Quand Adrael fait quelque chose, ce n'est jamais à moitié. Un, deux, trois bambins ? Va-t-elle mourir, ou survivre ? Les dés vont-ils lui porter chance ? Dans sa tête, une seule phrase traversait son esprit *faîtes que tout aille pour le mieux !*
Malgré le silence pesant qui règnait autour d'elle, Son Excellence essayait de garder son calme. Soufflant de plus en plus vite, les contractions continuaient, devenant de plus en plus douloureuses. Quelqu'un pourrait la faire accoucher sous péridurale ?

Wopla, sincérement désolée de m'incruster encore une fois (même si en vérité vous avez pas votre mot à dire, niark :p ) mais il reste quelques détails à règler. Bref, très chère Chancellière, il est indéniable que votre (ou vos enfants, mais ça on va le voir après) ont une peau à pigmentation plutôt rouge...rassurez vous donc mesdames et messieurs, aucun doute sur l'identité du père.^^
Par contre, petits lancés de dés. Un dé à 4 faces pour déterminer le nombre d'enfant => si 1 ou 3, ce sont des jumeaux / si 2 ou 4, un seul enfant naît.
Ensuite, lancé de dés à 20 faces. C'est simple, de 1 à 10 l'enfant est une fille, de 11 à 20 c'ets un garçon. Autrement, pas de problèmes majeurs, la Chancellière n'a pas eût droit à une anésthésie mais l'accouchement c'est bien passé quand à l'enfant, ou aux enfants et bien ils sont en parfaite santé.^^
Allez hopla, voyons ce que le destin vous réserve.

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(hrp: allez zioupla une petite intervention de ma part. Myad je ne sais pas si tu l'a vu, mais le joueur incarnant Julee risque d'être absent pour une durée encore indéterminée. Pour pas que tu sois trop coincée je vais donc m'occupper un peu de toi.^^)

La Chancellière tenait ses enfants dans ses bras rendus fébriles par l'effort qu'elle avait dû accomplir, mais semblait écouter Myad avec une très grande attention. Son regard semblait scruter la jeune dresseuse, comme si elle jugeait de ce dont elle pouvait être capable.
C'est à ce moment que la garde de la chancelière, visiblement repérable de par son uniforme, arriva pour sécuriser la zone. Un homme portant visiblement un grade assez élevé s'approcha de Julee qui lui murmura des paroles à l'oreille avant de sombrer dans le sommeil. Puis les gardes ainsi que les servantes s'occuppèrent de leur maîtresse et de ses deux bambins en les emmenant ailleurs.

Il ne reste alors plus que le ce soldat gradé ainsi que Myad dans la salle, ce dernier la regarde pendant un moment.

Vous êtes celle que la Chancellière m'a décrite comme étant une certaine Myad n'est-ce pas ?
Je suis le Lieutenant Seed, responsable de la garde rapprochée de la chancellière K'Wail. Je vais vous demmander de me suivre mademoiselle, la chancellière m'a expréssement donné l'ordre de veiller sur vous et de...vous former à ce qui risque de vous attendre. En marchant vous pourrez d'ailleurs me dire comment vous êtes parvenue à passer au travers de notre cordon de sécurité. Venez, c'est par là.

Joignant le geste à la parole, ce cher Lieutenant montra une direction à Myad, son regard montrant très bien qu'elle n'avait pas d'autre choix que de le suivre.

Au fait, simple question de formalité, vous savez vous servir d'un blaster ?

Ah, un petit ton méprisant même si il semble faire son possible pour le voiler. Visiblement il semblerait qu'il n'aie pas apprécié que Myad soit parvenue à aller à l'encontre de son système de sécurité...

(hrp : merci, je commençais à me demander ce que j'allais faire... ^^)

Myad se releva d'une poussée des genoux, son visage reprenant son habituelle expression indéchiffrable. Un homme vêtu d'un uniforme, visiblement haut gradé vu sa démarche altière ou du moins désireux de le paraitre puisqu'elle même cela ne lui inspirait que de l'agacement, entra en marchant vite, à grandes foulées. Il échangea quelques paroles murmurées avec la chancelière avant de se tourner vers elle.
Son expression arracha un sourire nullement amusé mais franchement moqueur.

*Je le dérange... Je suis un grain de sable dans les rouages de la sécurité.*

Il l'observa avec attention, l'air aussi intéressé que mécontent, comme un vieil homme aigri à qui on confirait la tâche de veiller sur un gamin turbulent et imprévisible mais néanmoins pourri gâté - et donc à choyer. Myad, un cadeau empoisonné ? Pourquoi pas.
Le lieutenant finit par prendre la parole ; voix dure, posée, sèche. Myad retint le "l'ordre de veiller sur vous et de...vous former à ce qui risque de vous attendre" ce qui indiquait non seulement qu'elle allait devoir le supporter (et vice-versa) pendant un bon moment, mais aussi qu'elle allait devoir subir des ordres, et surcroit, qu'elle ne saurait pas ce qui l'attendait tout de suite.
Il ponctua la fin de son discours avec un regard autoritaire. Myad le suivit de son pas souple et silencieux de panthère après avoir sifflé longuement. Peu après, dans un léger bruit de plumes, un éclair noir fusa par une fenêtre et Ryeken vint se poser sur son épaule.


- Pour qui me prenez-vous ? ricana-t-elle froidement. Amnésique mais pas impotente. Donnez-moi une arme, et nous verrons.

Volontiers insolente, pour tester son interlocuteur, mais pas méchante pour le moment.

Sincèrement désolée, mais j'ai eu des problèmes de connexion pendant quelques jours. Allez ma chère, c'est reparti pour un tour.
Le Lieutenant répondit simplement à Myad à ses dernieères paroles...justement en ne répondant rien du tout, mais en lui jetant d'un air presque négligé un blaster, à la seule différence près que celui-ci semblait avoir été bridé de manière à ne tirer que des coups non mortels, tout juste permettrait-il de mettre sa cible dans les vaps après plusieurs tirs nourris.

C'est tout ce que vous aurez pour l'instant, étant donné que vous allez vous entraîner avec des hommes de la garde il ne s'agira nullement de combats à mort mais...préparez vous psychologiquement à ne recevoir aucun cadeau.

Celà étant, le Lieutenant emmena Myad dans un ensemble de salles qui semblait correspondre à la caserne, toujours suivant le modèle de décoration de l'ensemble du palais par un souçi d'esthétisme. Il y avait des hommes s'entraînant au combat à mains nues, d'autres tiraient sur des cibles mouvantes avec des blasters, d'autres encore étaient aux instruments sportifs en tous genres...bref un véritble complèxe d'entraînement. La pluspart regardaient Myad avec un air interrogatif, se demmandant bien ce qu'elle pouvait faire ici, d'autres et bien...regardaient dans le sens où il était évident qu'ils aimeraient bien explorer l'anatomie de la jeune femme dans ses moindres détails.
Quoi qu'il en soit, la demoiselle parvint finalement dans une sorte de bâtisse avec un terrain d'entraînement, ou plutôt de duel. Des rochers d'assez bonne taille avaient été dispersés sur le sol en guise d'abris, et deux hommes de la garde semblaient se "combattre" à l'aide du même modèle de blasters que celui dont disposait Myad.
Ils cessèrent toute activité en voyant le Lieutenant entrer, et ils se mirent au garde-à-vous.

Rompez soldats.
Messieurs, je vous présente celle qui va sans doute vous accompagner êndant quelques temps, la Chancellière m'a demmandée de lui fournir le même type de formation que vous tous. Je vais avoir besoin de l'un de vous...oui Dawlish vous ferez bien l'affaire.

Le dénommé Dawlish était un jeune homme d'à peu près une vingtaine d'années aux cheveux blonds, derrière sa simple tunique d'entraînement blanche, on pouvait nettement distinguer qu'il semblait rompu à l'art du combat comme tous les autres. Le Lieutenant se tourna alors vers Myad, une pointe d'amusement dans le regard.

Myad, veuillez pénétrer dans la zone de combat, nous allons voir si vous savez véritablement vous servir d'une arme. N'ayez pas peur de vous en servir, elle est rêglée au minimum de sa puissance et ne blessera pas, tout comme l'arme de Dawlish. Oh tant que j'y suis, votre rapace ne sera pas de la partie bien entendu...

Dawlish se mit en position à l'extrème opposé de Myad, puis le Lieutenant donnera la départ du duel.

Myad suivit l'homme jusqu'à une bâtisse qui devait etre un centre d'entraînement. Enorme, froid, droit, sérieux et dur. Le blaster à la main, le bras tendu le long du corps en un geste négligent - en apparence - la jeune femme regardait partout, observait avec soin, analysait avec attention ce lieu nouveau où elle allait sans doute devoir se rendre souvent.
Elle remarqua sans difficulté que beaucoup de regards se tournaient vers elle, peut-être à cause de sa tenue, noire, moulante, luisante sous la lumière blanche qui tombait du plafond, peut-être à cause de la froideur de ses yeux, du silence de sa démarche. Peu lui importait.
Leur entrée entraîna une réaction unanime des soldats qui saluèrent leur chef. Myad, un sourcil levé, écouta le discours sec et simple qui fut prononcé. Un détail lui plut très peu, voire meme pas du tout.

*Là, maintenant, je dois me battre ?*

Elle plia le coude, ammenant le blaster droit vers le plafond, baissa un peu la tête et sourit. Le genre de sourire qui rappelle la dentition et les intentions d'un reptile.

*De toute façon, ça me fera du bien...*

Son regard étincela violemment.

- Ryeken ? Oh, pas d'inquiétude, il ne s'est encore jamais battu.

Elle siffla. L'aigle s'envola, s'élevant gracieusement vers le plafond et se mit à planer au-dessus d'eux.

- Moi, oui.

[HRP : je ne sais pas comment fonctionne le duel chez vous, et je n'ai encore jamais utilisé d'arme dans mes posts, enfin de flingue ^^ donc si tu pouvais commencer ça m'arrangerait mercii]

[hrp: on va faire du rapide étant donné qu'apparament Julee semble revenue]

Le duel entre les deux jeunes gens venait de commencer, chacun valsant de rocher à rocher et tirant en direction de son adversaire dans l'espoir de l'atteindre. Les blasters étant bridés, les tirs n'étaient pas mortels mais paralysants. Le combat dura plusieurs minutes et Myad fût blessée plusieurs fois par son adversaire qui était, bienq ue jeune, déjà un soldat accompli, malgré tout la jeune femme parvint avec brio à jouer avec son environnement et à tirer plus précisément que son adversaire. C'est ainsi que le jeune Dawlish mit fin au combat en déclarant forfait, il avait de la peine à bouger et reconnaissait sa défaite.
Quand au Lieutenant Seed et bien...il est impressionné, même si en homme inflexible il n'en laisse rien montrer, si ce n'ets peut-être par le ton de sa voix qui se fait moins...moqueur. Myad venait de passer le teste d'entrée officieux parmi les soldats de la 501eme Légion. Elle demeurera ainsi deux semaines parmis eux, mais en subissant des entraînement à part et sous la surveillance directe du Lieutenant Seed. Deux semaines très dures et éprouvantes celà ne fait pas de doute, outre le peu d'heures de sommeil et le repas très spartiate, Myad avait passée de nombreuses heures d'entraînement aux tirs, au combat à mains nues et au corps à corps, ainsi que beaucoup de mise en condition physique avec les fameux parcours du combattant.
Bref, deux semaines après, la jeune Myad est considérée comme suffisament apte pour se débrouiller toute seule. Elle n'a certes pas le niveau d'un soldat d'élite, mais il y a certaines choses qui ne s'apprennent qu'en allant sur le terrain, et c'était maintenant ce qu'elle allait faire.

Voilà, julee et Myad, vous pouvez vous retrouver. Myad gagne +5XP pour un RP relativement bon même si parfois j'aurais aimée en voir plus, mais c'est déjà très bien.

Myad, les mains posées à plat sur le rebord dela fenêtre ouverte, regardait en silence Ryeken fendre le ciel de sa silhouette noire. Le vent soufflait doucement vers elle, faisant voleter ses cheveux autour de son visage, plisser un peu les yeux sous la brise ; prunelles toujours aussi métalliques, cils noirs, regard ironique. Même visage, hormis une cicatrice nouvelle, une ligne fine qui lui barrait le haut de la joue droite, sous l'oeil. Une petite explication avec un des soldats qui l'avait prise pour une petite chose fragile qu'il se devait de renforcer de sa virilité. Cela s'était terminé mieux qu'elle ne l'aurait cru ; lui s'était vu privé de son identité pendant quelques jours, et elle arborait désormais un souvenir de leur entrevue fort nonchalamment.
Après tout, recevoir une instruction militaire l'avait changée.
Une musculature plus importante encore ; dessinée avec précision, sous sa peau dorée roulait sa force ; ses doigts qui s'échappaient de mitaines noires avaient considérablement gagné en précision, et la vibrolame était désormais entre ses mains comme une souris prisonnière des serres de Ryeken ; elle en faisait ce qu'elle voulait.
Ce jour-là, quinze jours après la naissance mémorable des jumeaux, elle revenait au palais. Le rapace qui ne l'avait pas quittée avait encore grandi ; elle-même s'était endurcie plus encore.
C'est une servante qui vint tapoter avec retenue son épaule. Myad sortit de sa rêverie, se retourna et lui lança un regard dur.

- Qu'y a-t-il ?
- La reine, mademoiselle, elle est là.

La jeune femme s'étira, essuya rapidement sa combinaison de cuir noir et siffla. Peu parès, dans un grand bruit d'air, Ryeken la rejoignit et se posa sur son épaule, la gauche cette fois. Myad fit signe à la servante et elles partirent rejoindre Julee.
S'effaçant avec une expression entre le respect et la crainte, la petite vieille la laissa entrer dans la pièce en murmurant son nom pour prévenir la chancelière. Myad ne se courba pas, la seule chose qu'elle n'avait pu réussir à son entrainement - s'abaisser, se soumettre - et frappa brièvement sur son torse en signe de salut.

- Salut militaire pour une reine guerrière, déclara-t-elle tranquillement.

Julee n'avait pas du oublier sa tendance à sortir toujours les phrases qu'on ne s'attend pas à l'entendre prononcer.